, AudiovisuelLa Chine peut-elle s'ouvrir au monde ? [Images animées] / Jean-Luc Domenach, conférencier

Main Author: Domenach, Jean-Luc, 1945-....Publication : [S. l.] : Canal U : CERIMES, [200?]Description: 1 vidéo en ligne (1 h 40 min) : coul., sonoreAbstract: C'est d'abord la question qui pose problème car elle n'est guère posée à d'autres pays immenses qui, comme les Etats-Unis ou la Russie, sont bien moins « ouverts » qu'on le dit souvent. Cette question désigne bien le statut étrange de la Chine dans notre connaissance et plus encore dans notre conscience - et aussi le statut d'étrange étranger que la Chine elle-même réserve au reste du monde et en particulier à l'Occident. Ou du moins qu'elle croit leur réserver. Car au premier abord la réponse accroît la bizarrerie de la question. Après tout, en effet, au terme de trois décennies de fermeture totalitaire, la Chine s'est ouverte économiquement et dans une certaine mesure culturellement avec une efficacité extraordinaire depuis 1979. Elle s'est ouverte jusqu'à subir dans son tréfonds les effets de l'ouverture économique. Et elle s'est ouverte jusqu'à assimiler les défauts les plus connus de notre civilisation urbaine. Dirigeants et dirigés tous d'accord, les Chinois entament avec allégresse et énergie leur entrée dans le « club » des pays industrialisés et pollués, et le temps n'est pas très loin où l'on déplorera la dépopulation des campagnes chinoises. Et pourtant, ce processus va si vite, il va parfois si superficiellement que la question demeure : cette Chine-là peut-elle vraiment s'ouvrir au monde? La Chine est immense et profonde, sa culture est d'une richesse incroyable. Elle n'est pas un pays occidental, et elle n'a pas pris autant que le Japon de Meiji les moyens de comprendre l'Occident. Alors que sa population désire surtout le niveau de vie occidental, ses élites, elles, donnent souvent l'impression de ne pas avoir décidé du sens à donner à l'ouverture : celle-ci est-elle une décision de fond ou un instrument conjoncturel au service d'un projet nationaliste ? Finalement, la question de l'ouverture de ce pays met en cause la définition de la Chine, mais aussi celle de la société mondiale actuelle. Car il n'est pas si aisé de concevoir de façon autre qu'instrumentale l'ouverture à un monde qui s'organise autour des inégalités de puissance et des arrangements marchands…. .Bibliography: Biobibliographie de Jean-Luc Domenach. - Conférence disponible en téléchargement au format vidéo Real.Subject - Topical Name: 167707Développement économique, Chine | 199546Culture, Chine Subject - Geographical Name: Chine, Relations extérieures, 1976- Online Resources:Click here to access online
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Conférence de l'Université de tous les savoirs, donnée le 16 janvier 2003

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Biobibliographie de Jean-Luc Domenach. - Conférence disponible en téléchargement au format vidéo Real

C'est d'abord la question qui pose problème car elle n'est guère posée à d'autres pays immenses qui, comme les Etats-Unis ou la Russie, sont bien moins « ouverts » qu'on le dit souvent. Cette question désigne bien le statut étrange de la Chine dans notre connaissance et plus encore dans notre conscience - et aussi le statut d'étrange étranger que la Chine elle-même réserve au reste du monde et en particulier à l'Occident. Ou du moins qu'elle croit leur réserver. Car au premier abord la réponse accroît la bizarrerie de la question. Après tout, en effet, au terme de trois décennies de fermeture totalitaire, la Chine s'est ouverte économiquement et dans une certaine mesure culturellement avec une efficacité extraordinaire depuis 1979. Elle s'est ouverte jusqu'à subir dans son tréfonds les effets de l'ouverture économique. Et elle s'est ouverte jusqu'à assimiler les défauts les plus connus de notre civilisation urbaine. Dirigeants et dirigés tous d'accord, les Chinois entament avec allégresse et énergie leur entrée dans le « club » des pays industrialisés et pollués, et le temps n'est pas très loin où l'on déplorera la dépopulation des campagnes chinoises. Et pourtant, ce processus va si vite, il va parfois si superficiellement que la question demeure : cette Chine-là peut-elle vraiment s'ouvrir au monde? La Chine est immense et profonde, sa culture est d'une richesse incroyable. Elle n'est pas un pays occidental, et elle n'a pas pris autant que le Japon de Meiji les moyens de comprendre l'Occident. Alors que sa population désire surtout le niveau de vie occidental, ses élites, elles, donnent souvent l'impression de ne pas avoir décidé du sens à donner à l'ouverture : celle-ci est-elle une décision de fond ou un instrument conjoncturel au service d'un projet nationaliste ? Finalement, la question de l'ouverture de ce pays met en cause la définition de la Chine, mais aussi celle de la société mondiale actuelle. Car il n'est pas si aisé de concevoir de façon autre qu'instrumentale l'ouverture à un monde qui s'organise autour des inégalités de puissance et des arrangements marchands….

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