Le réel, la réalité et la fiction dans "The Magus", "The French lieutenant's woman" et "A Maggot" de John Fowles [Ressource électronique] / Alistair MacLaren ; sous la direction de Josiane Paccaud-Huguet, Thèse électronique

Main Author: Maclaren, Alistair, 1949-...., AuteurCoauthor: Paccaud-Huguet, Josiane, [19??]-2023, Directeur de thèseCorporate Author (Coauthor): Université Lumière, Lyon, 1969-...., Organisme de soutenanceLanguage: français ; of summary, français ; of title proper, français ; 639-2.Country: France.Publication : Lyon : Université Lumière Lyon 2, 2005Abstract: John Fowles's novels develop formal experimentation while attaching great value to the realistic tradition and express to some extent the rift at the heart of the century. There is a contradictory movement in his novels where the divided and therefore incomplete subject strives to achieve fulfilment in a unity that has been lost and cannot be recovered, simultaneously anticipating how to harmonize the fracture inherent in his position as subject with the unspeakable void outlined by the signifier and which is only perceptible when meaning crumbles through the work the letter. Lack of fulfilment is structural and Fowles is searching a means to write this into a text which is necessarily whole. Fiction provides the narrative framework for his desire to find what sets it in motion. He embarks on an impossible quest as the first signifier covers the original lack on which language is constituted. Writing from a symbolic masculine position whose aim is to control and impose a meaning in order to conceal the real is doomed to fail. A new form of writing must emerge on the ruins of the former based on a symbolic feminine position which cannot be totally framed in language and is thus able to reveal the lack on which language is founded. What cannot be said is what we call the real and differs from reality which is constructed by discourse.How can we articulate reality and the real through the specific discourse of fiction? Fowles's novels bring into play two forms of discourse that are both unseparable yet antinomical; one is based on desire whose nature is metonymical and linear, depending on the author's intention whereas the other endeavours to undo the first and create an opening through which the voice of the lost jouissance may be heard. In order to make way for the operation of this other discourse in which the unconscious desire for the form of jouissance which language permits is inherent, Fowles has elaborated an ethical response which we call his aesthetics of the impossible ending.; Les romans de John Fowles s'inscrivent dans une démarche d'expérimentation avec la forme en même temps qu'ils affirment un attachement à la tradition réaliste, et nous disent quelque chose de la déchirure au coeur du vingtième siècle. Un mouvement contradictoire se dessine où le sujet moderne, divisé et incomplet, tend vers une complétude illusoire, perdue et irrécupérable, et en même temps anticipe la manière de faire consoner la faille de sa propre structure avec le vide indicible et informe dont les signifiants tracent le bord et qui ne devient perceptible que lorsque le sens se délite sous l'effet du travail de la lettre. L'incomplétude est de structure et Fowles s'interroge pour savoir comment l'écrire dans un texte qui, par définition, est complet. La fiction lui fournit le cadrage narratif de son désir de retrouver ce qui le meut. Quête impossible car le signifiant premier recouvre le manque qui est sa raison d'être. Une écriture qui se soutient d'une position symbolique masculine qui vise la maîtrise par l'imposition d'un sens qui voile le réel se trouve en échec. Une nouvelle écriture se fait jour sur les décombres da la première, fondée sur la position symbolique féminine qui, n'étant pas toute dans le langage, permet de faire percevoir le manque sur lequel la langage se fonde. Ce qui ne peut se dire relève de ce que nous nommons le réel et se différencie de la réalité qui est constituée du discours. Comment la réalité s'articule-t-elle au réel par le discours spécifique de la fiction ? Les romans de Fowles mettent en jeu deux discours inséparables mais antinomiques, l'un basé sur le désir qui est métonymique et linéaire, relevant du vouloir-dire de l'auteur, et l'autre qui travaille à défaire le premier en laissant parler dans les interstices qu'il ouvre quelque chose d'une jouissance perdue. Afin de laisser transpercer ce deuxième discours basé sur le vouloir-jouir inconscient, sous-jacent dans toute écriture, Fowles élabore une esthétique de l'inachevé..Bibliography: Bibliogr. Index.Thesis: .Subject - Personal Name: Fowles, John, 1926-2005 Critique et interprétation Subject - Author/Title: Fowles, John (1926-2005), The Magus | Fowles, John (1926-2005), The French lieutenant's woman | Fowles, John (1926-2005), A Maggot Subject - Form: Thèses et écrits académiques Online Resources:Click here to access online
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Reproduction de Thèse de doctorat Etudes anglophones Lyon 2 2005

John Fowles's novels develop formal experimentation while attaching great value to the realistic tradition and express to some extent the rift at the heart of the century. There is a contradictory movement in his novels where the divided and therefore incomplete subject strives to achieve fulfilment in a unity that has been lost and cannot be recovered, simultaneously anticipating how to harmonize the fracture inherent in his position as subject with the unspeakable void outlined by the signifier and which is only perceptible when meaning crumbles through the work the letter. Lack of fulfilment is structural and Fowles is searching a means to write this into a text which is necessarily whole. Fiction provides the narrative framework for his desire to find what sets it in motion. He embarks on an impossible quest as the first signifier covers the original lack on which language is constituted. Writing from a symbolic masculine position whose aim is to control and impose a meaning in order to conceal the real is doomed to fail. A new form of writing must emerge on the ruins of the former based on a symbolic feminine position which cannot be totally framed in language and is thus able to reveal the lack on which language is founded. What cannot be said is what we call the real and differs from reality which is constructed by discourse.How can we articulate reality and the real through the specific discourse of fiction? Fowles's novels bring into play two forms of discourse that are both unseparable yet antinomical; one is based on desire whose nature is metonymical and linear, depending on the author's intention whereas the other endeavours to undo the first and create an opening through which the voice of the lost jouissance may be heard. In order to make way for the operation of this other discourse in which the unconscious desire for the form of jouissance which language permits is inherent, Fowles has elaborated an ethical response which we call his aesthetics of the impossible ending.

Les romans de John Fowles s'inscrivent dans une démarche d'expérimentation avec la forme en même temps qu'ils affirment un attachement à la tradition réaliste, et nous disent quelque chose de la déchirure au coeur du vingtième siècle. Un mouvement contradictoire se dessine où le sujet moderne, divisé et incomplet, tend vers une complétude illusoire, perdue et irrécupérable, et en même temps anticipe la manière de faire consoner la faille de sa propre structure avec le vide indicible et informe dont les signifiants tracent le bord et qui ne devient perceptible que lorsque le sens se délite sous l'effet du travail de la lettre. L'incomplétude est de structure et Fowles s'interroge pour savoir comment l'écrire dans un texte qui, par définition, est complet. La fiction lui fournit le cadrage narratif de son désir de retrouver ce qui le meut. Quête impossible car le signifiant premier recouvre le manque qui est sa raison d'être. Une écriture qui se soutient d'une position symbolique masculine qui vise la maîtrise par l'imposition d'un sens qui voile le réel se trouve en échec. Une nouvelle écriture se fait jour sur les décombres da la première, fondée sur la position symbolique féminine qui, n'étant pas toute dans le langage, permet de faire percevoir le manque sur lequel la langage se fonde. Ce qui ne peut se dire relève de ce que nous nommons le réel et se différencie de la réalité qui est constituée du discours. Comment la réalité s'articule-t-elle au réel par le discours spécifique de la fiction ? Les romans de Fowles mettent en jeu deux discours inséparables mais antinomiques, l'un basé sur le désir qui est métonymique et linéaire, relevant du vouloir-dire de l'auteur, et l'autre qui travaille à défaire le premier en laissant parler dans les interstices qu'il ouvre quelque chose d'une jouissance perdue. Afin de laisser transpercer ce deuxième discours basé sur le vouloir-jouir inconscient, sous-jacent dans toute écriture, Fowles élabore une esthétique de l'inachevé.

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