La politique de l’ambiguïté comme facteur d’échec de la dissuasion au Moyen-Orient : étude du cas israélien 1955-2005 / Mohamed Abdel Azim ; sous la direction de Jean-Paul Joubert, Thèse électronique

Main Author: Abdel Azim, Mohamed, 19..-...., AuteurCoauthor: Joubert, Jean-Paul, 1946-...., politiste, Directeur de thèseCorporate Author (Coauthor): Université Lumière, Lyon, 1969-...., Organisme de soutenanceLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais ; 639-2.Country: France.Publication : Lyon : Université Lumière Lyon 2, 2005Abstract: Par opposition aux autres pays détenteurs de l'arme nucléaire, le cas d'Israël est à la fois unique et frappant, du fait de sa non-transparence et de l'ambiguïté sur le plan historique et technique. Tout se passe comme si le gouvernement israélien -tout en affirmant son intention de ne pas vouloir nucléariser le Moyen-Orient- avait tenu à ce qu'indirectement le monde sache comment le nucléaire serait utilisé, le cas échéant. Dans toute l'histoire régionale du Moyen-Orient et depuis la création de l'État hébreu en 1948, il manque un chapitre important. Ce chapitre est celui des armes nucléaires israéliennes. Il complète le tableau et donne ainsi une vision plus claire de la manière dont se gère la conflictualité entre Arabes et Israéliens depuis cinquante ans. Ce chapitre qui manque est pourtant un socle lourd qui affecte lourdement les rapports et les relations entre les pays dans la région. Il affecte aussi le rôle des puissances internationales dans la gestion de la conflictualité régionale. Objet secrètement gardé, entouré de flou et d'opacité, la recherche de sa trace s'avère difficile. La littérature scientifique n'abonde pas de recherches à son égard. Parmi la quantité considérable d'ouvrages existants et dans les travaux de recherche consacrés à l'historicité des conflits au Moyen-Orient, rares sont ceux qui abordent cette partie cachée de l'histoire. Comment et pourquoi le dissuadant cherchant à dissuader, ne dissuade-t-il pas ? Comment et pourquoi l'acteur supposé être dissuadé, ne l'est pas non plus ? Nasser souhaitait, en 1967, aboutir à une situation de mise à l'agenda international du nucléaire israélien. Il voulait aussi sortir de la situation de menace qui pèse sur son pays par l'entrée en service du réacteur nucléaire israélien. Il entreprend une série d'actions et se trouve, suite à la guerre des Six jours, dans une situation d'humiliation militaire. Israël qui cherchait la sécurité avec le nucléaire ne parvient toujours pas vraiment à l'acquérir. Retrait du Sinaï, retrait prématuré du Liban, retrait du Gaza ou encore perspectives de retrait du Golan ; l'arme nucléaire n'a pas préservé l'hégémonie régionale espérée par les Israéliens. Sortant d'une défaite militaire écrasante en 1967, Nasser, deux ans plus tard, déclenche la guerre d'usure (1969-1970). Sadate, en 1973, malgré une situation militaire en sa défaveur, défie la dissuasion israélienne et déclenche la guerre. Il se trouve, durant la guerre, confronté à une situation dans laquelle sa 3ème armée frôle une catastrophe militaire sans précédent. Saddam Hussein, en 1991, envoie 36 missiles Scuds sur Tel-Aviv, défiant ainsi toutes les menaces de recours aux armes nucléaires faites par les Israéliens avant la guerre du Golfe.; In all the regional history of the Middle East and since the creation of the State of Israel in 1948, one important chapter is missing : Israeli nuclear weapons. It gives a clear vision and explains how conflicts between Arabs and Israelis have been managed during the past fifty years. However, this missing chapter heavily affects the relations between countries in the area. It also affects the international powers' role and especially conflict resolution in the region. Given the secrecy surrounding it, research on Israeli nuclear weapons is difficult. There is not much scientific literature on this subject. Among the considerable quantity of existing works and in the research devoted to the history of conflicts in the Middle East, those on this hidden part of the history are rare. This missing chapter is deliberately surrounded by a policy of ambiguity and is well hidden by the Israelis themselves. The problem of the investigation is that it could lead to error. In fact, does any one knows the truth of this matter? The main problem of our research lies in the fact that the object is not easily accessible. It is well hidden and surrounded by a national, regional and an international taboo. There are very few witnesses to it and often integrated, by the rare witnesses, in a subtle game of evocation. Unlike other nuclear weapon s holders, the case of Israel is at the same time singular and striking. That s due to its non-transparency and its ambiguity on a historical and technical level. All occurs as if the Israeli government -while affirming its intention not to introduce nuclear weapons to the Middle East- had held onto its intention indirectly to let the world knows how it s nuclear arsenal would be used, if necessary. In our investigation, we don t seek to bring scoops or revelations on weather or not Israel has nuclear capacities. That is no longer a secret. What we intend here is a question of How. We try to emphasise how leaders, as actors, are often far from their calculations. That s to say how deterrents seeking to deter, do not. How the actor supposed to be deterred, is not either?.Bibliography: Bibliogr. Index.Thesis: .Subject - Topical Name: Stratégie de dissuasion | Politique militaire Israël Subject - Form: Thèses et écrits académiques Online Resources:Click here to access online
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Reproduction de Thèse de doctorat Science politique Lyon 2 2005

Par opposition aux autres pays détenteurs de l'arme nucléaire, le cas d'Israël est à la fois unique et frappant, du fait de sa non-transparence et de l'ambiguïté sur le plan historique et technique. Tout se passe comme si le gouvernement israélien -tout en affirmant son intention de ne pas vouloir nucléariser le Moyen-Orient- avait tenu à ce qu'indirectement le monde sache comment le nucléaire serait utilisé, le cas échéant. Dans toute l'histoire régionale du Moyen-Orient et depuis la création de l'État hébreu en 1948, il manque un chapitre important. Ce chapitre est celui des armes nucléaires israéliennes. Il complète le tableau et donne ainsi une vision plus claire de la manière dont se gère la conflictualité entre Arabes et Israéliens depuis cinquante ans. Ce chapitre qui manque est pourtant un socle lourd qui affecte lourdement les rapports et les relations entre les pays dans la région. Il affecte aussi le rôle des puissances internationales dans la gestion de la conflictualité régionale. Objet secrètement gardé, entouré de flou et d'opacité, la recherche de sa trace s'avère difficile. La littérature scientifique n'abonde pas de recherches à son égard. Parmi la quantité considérable d'ouvrages existants et dans les travaux de recherche consacrés à l'historicité des conflits au Moyen-Orient, rares sont ceux qui abordent cette partie cachée de l'histoire. Comment et pourquoi le dissuadant cherchant à dissuader, ne dissuade-t-il pas ? Comment et pourquoi l'acteur supposé être dissuadé, ne l'est pas non plus ? Nasser souhaitait, en 1967, aboutir à une situation de mise à l'agenda international du nucléaire israélien. Il voulait aussi sortir de la situation de menace qui pèse sur son pays par l'entrée en service du réacteur nucléaire israélien. Il entreprend une série d'actions et se trouve, suite à la guerre des Six jours, dans une situation d'humiliation militaire. Israël qui cherchait la sécurité avec le nucléaire ne parvient toujours pas vraiment à l'acquérir. Retrait du Sinaï, retrait prématuré du Liban, retrait du Gaza ou encore perspectives de retrait du Golan ; l'arme nucléaire n'a pas préservé l'hégémonie régionale espérée par les Israéliens. Sortant d'une défaite militaire écrasante en 1967, Nasser, deux ans plus tard, déclenche la guerre d'usure (1969-1970). Sadate, en 1973, malgré une situation militaire en sa défaveur, défie la dissuasion israélienne et déclenche la guerre. Il se trouve, durant la guerre, confronté à une situation dans laquelle sa 3ème armée frôle une catastrophe militaire sans précédent. Saddam Hussein, en 1991, envoie 36 missiles Scuds sur Tel-Aviv, défiant ainsi toutes les menaces de recours aux armes nucléaires faites par les Israéliens avant la guerre du Golfe.

In all the regional history of the Middle East and since the creation of the State of Israel in 1948, one important chapter is missing : Israeli nuclear weapons. It gives a clear vision and explains how conflicts between Arabs and Israelis have been managed during the past fifty years. However, this missing chapter heavily affects the relations between countries in the area. It also affects the international powers' role and especially conflict resolution in the region. Given the secrecy surrounding it, research on Israeli nuclear weapons is difficult. There is not much scientific literature on this subject. Among the considerable quantity of existing works and in the research devoted to the history of conflicts in the Middle East, those on this hidden part of the history are rare. This missing chapter is deliberately surrounded by a policy of ambiguity and is well hidden by the Israelis themselves. The problem of the investigation is that it could lead to error. In fact, does any one knows the truth of this matter? The main problem of our research lies in the fact that the object is not easily accessible. It is well hidden and surrounded by a national, regional and an international taboo. There are very few witnesses to it and often integrated, by the rare witnesses, in a subtle game of evocation. Unlike other nuclear weapon s holders, the case of Israel is at the same time singular and striking. That s due to its non-transparency and its ambiguity on a historical and technical level. All occurs as if the Israeli government -while affirming its intention not to introduce nuclear weapons to the Middle East- had held onto its intention indirectly to let the world knows how it s nuclear arsenal would be used, if necessary. In our investigation, we don t seek to bring scoops or revelations on weather or not Israel has nuclear capacities. That is no longer a secret. What we intend here is a question of How. We try to emphasise how leaders, as actors, are often far from their calculations. That s to say how deterrents seeking to deter, do not. How the actor supposed to be deterred, is not either?

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