Les calculs de la puissance : Socio-histoire d'une science de gouvernement : l'économie des transports (1960-1982) / Harold Mazoyer ; sous la direction de Gilles Pollet, Thèse électronique

Main Author: Mazoyer, Harold, 1976-...., AuteurSecondary Author: Pollet, Gilles, 1960-...., Directeur de thèse;Payre, Renaud, 1975-....;Gaïti, Brigitte, 1959-....;Lebaron, Frédéric, 1969-....;Spenlehauer, VincentCorporate Author (Secondary): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenance;École doctorale Histoire, géographie, aménagement, urbanisme, archéologie, sciences politiques, sociologie, anthropologie, Lyon;Triangle, action, discours, pensée politique et économique, LyonLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais.Publication : Lyon : Université Lumière Lyon 2, 2011Classification: 320Abstract: A partir du début de la Vème République, l’économie des transports s’institutionnalise progressivement comme une science de gouvernement. Peu à peu, le recours aux économistes, et à leurs savoirs, dans les processus de décision publique s’impose comme une nécessité sociale. Cette recherche vise à comprendre les ressorts de cette dynamique. Elle s’efforce, plus généralement, de saisir l’origine et la nature de l’autorité dont ils bénéficient dans un domaine d’action publique. Pour ce faire, le regard est porté, tout d’abord, sur les services de l’administration centrale où des ingénieurs-économistes deviennent alors perçus comme d’influents « conseillers du prince », puis s’imposent comme les principaux animateurs d’une tentative de réforme de l’administration. La thèse interroge également le développement d’une expertise savante en investiguant l’univers académique. L’enquête porte, enfin, sur le processus d’expertise et de décision d’un projet, le métro de Lyon, pour saisir comment les économistes interviennent dans le dialogue noué entre le pouvoir central et le pouvoir local. La dynamique d’institutionnalisation d’une science de gouvernement est envisagée à travers les processus qui participent à la construction, et à l’affirmation, des rôles de l’économiste dans ces trois univers distincts. Il s’agit ainsi d’éclairer les processus singuliers se déroulant dans chacun d’eux mais également de comprendre ce qui se joue dans leurs connexions. Cette approche donne à voir le succès des économistes dans le gouvernement des transports comme l’appropriation d’un projet de réforme de l’action publique porté, à l’origine, par des élites et des institutions « centralistes ». En outre, elle montre comment la gestion des affaires publiques territoriales constitue alors un enjeu décisif qui participe à forger les attentes qui pèsent sur les économistes. Empruntant une démarche socio-historique, l’analyse se nourrit d’un matériau essentiellement archivistique mais également de plus de soixante-dix entretiens semi-directifs.; From the early years of the French Fifth Republic, transport economics was gradually institutionalised as a science of governing. Resorting to economists, and their knowledge, in public policy decisions progressively became a social necessity. The research presented here seeks to understand the phenomena underlying this process. It endeavours, more generally, to grasp the origin and the nature of the authority bestowed upon them in a field of public action. In order to do so, it first looks at the services of the central administration where engineers/economists began to be seen as influential ''advisors to the prince'', before imposing themselves as the leading actors in the attempt to reform the administration. The dissertation also studies the development of scholarly expertise in the academic field. Finally, the investigation analyses the processes of expertise and decision-making in a particular project, the Lyon Subway, in order to understand how economists intervened in the relationship between central and local governments. This analysis of the institutionalisation of a science of governing focuses on the phenomena participating to the construction and affirmation of the roles of the economist in these three distinct fields. The thesis thus attempts to throw light on the particular processes characterizing each of them but also to understand how they interacted with each other. This approach underlines the success of economists in transport governance as the appropriation of a scheme to reform public policy that was originally carried by « centraliste » elites and institutions. It also shows how local government was a decisive arena which contributed to the development of the expectations placed upon economists. Based upon a socio-historical approach, the analysis is essentially based on archival material but also on more than seventy semi-directive interviews..Thesis: .Subject - Topical Name: Politique des transports -- France -- 20e siècle Thèses et écrits académiques | Métros, Conception et construction -- France -- Lyon (Rhône) Thèses et écrits académiques | Transport, Aspect économique -- France -- 20e siècle Thèses et écrits académiques Subject: Institutionnalisation | Gouvernement local | Économistes | Sciences et savoirs de gouvernement Online Resources:Accès réservé aux utilisateurs Lyon 2
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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Histoire, géographie, aménagement, urbanisme, archéologie, sciences politiques, sociologie, anthropologie (Lyon)

Partenaire(s) de recherche : Laboratoire TRIANGLE (Lyon) (Laboratoire)

Autre(s) contribution(s) : Renaud Payre (Président du jury) ; Vincent Spenlehauer (Membre(s) du jury) ; Brigitte Gaïti, Frédéric Lebaron (Rapporteur(s))

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Thèse de doctorat Science politique Lyon 2 2011

A partir du début de la Vème République, l’économie des transports s’institutionnalise progressivement comme une science de gouvernement. Peu à peu, le recours aux économistes, et à leurs savoirs, dans les processus de décision publique s’impose comme une nécessité sociale. Cette recherche vise à comprendre les ressorts de cette dynamique. Elle s’efforce, plus généralement, de saisir l’origine et la nature de l’autorité dont ils bénéficient dans un domaine d’action publique. Pour ce faire, le regard est porté, tout d’abord, sur les services de l’administration centrale où des ingénieurs-économistes deviennent alors perçus comme d’influents « conseillers du prince », puis s’imposent comme les principaux animateurs d’une tentative de réforme de l’administration. La thèse interroge également le développement d’une expertise savante en investiguant l’univers académique. L’enquête porte, enfin, sur le processus d’expertise et de décision d’un projet, le métro de Lyon, pour saisir comment les économistes interviennent dans le dialogue noué entre le pouvoir central et le pouvoir local. La dynamique d’institutionnalisation d’une science de gouvernement est envisagée à travers les processus qui participent à la construction, et à l’affirmation, des rôles de l’économiste dans ces trois univers distincts. Il s’agit ainsi d’éclairer les processus singuliers se déroulant dans chacun d’eux mais également de comprendre ce qui se joue dans leurs connexions. Cette approche donne à voir le succès des économistes dans le gouvernement des transports comme l’appropriation d’un projet de réforme de l’action publique porté, à l’origine, par des élites et des institutions « centralistes ». En outre, elle montre comment la gestion des affaires publiques territoriales constitue alors un enjeu décisif qui participe à forger les attentes qui pèsent sur les économistes. Empruntant une démarche socio-historique, l’analyse se nourrit d’un matériau essentiellement archivistique mais également de plus de soixante-dix entretiens semi-directifs.

From the early years of the French Fifth Republic, transport economics was gradually institutionalised as a science of governing. Resorting to economists, and their knowledge, in public policy decisions progressively became a social necessity. The research presented here seeks to understand the phenomena underlying this process. It endeavours, more generally, to grasp the origin and the nature of the authority bestowed upon them in a field of public action. In order to do so, it first looks at the services of the central administration where engineers/economists began to be seen as influential ''advisors to the prince'', before imposing themselves as the leading actors in the attempt to reform the administration. The dissertation also studies the development of scholarly expertise in the academic field. Finally, the investigation analyses the processes of expertise and decision-making in a particular project, the Lyon Subway, in order to understand how economists intervened in the relationship between central and local governments. This analysis of the institutionalisation of a science of governing focuses on the phenomena participating to the construction and affirmation of the roles of the economist in these three distinct fields. The thesis thus attempts to throw light on the particular processes characterizing each of them but also to understand how they interacted with each other. This approach underlines the success of economists in transport governance as the appropriation of a scheme to reform public policy that was originally carried by « centraliste » elites and institutions. It also shows how local government was a decisive arena which contributed to the development of the expectations placed upon economists. Based upon a socio-historical approach, the analysis is essentially based on archival material but also on more than seventy semi-directive interviews.

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