Capital misallocation in emerging economies : the origins, the impacts, and a focus on the chinese case / Damien Cubizol ; sous la direction de Aurélien Eyquem et de Céline Gimet, Thèse électronique

Main Author: Cubizol, Damien, 1987-...., AuteurSecondary Author: Eyquem, Aurélien, 1980-...., Directeur de thèse, ;Gimet, Céline, 1979-...., Directeur de thèse, ;Démurger, Sylvie, 19..-...., Président du jury de soutenance;Dufrénot, Gilles, Rapporteur de la thèse;Héricourt, Jérôme, 1977-...., Rapporteur de la thèse;Auray, Stéphane, 1976-...., Corporate Author (Secondary): Université de Lyon, 2015-...., Organisme de soutenance;École doctorale Sciences économiques et gestion, Lyon, Ecole doctorale associée à la thèse;Groupe d'analyse et de théorie économique, Lyon, Equipe de recherche associée à la thèse;Université Lumière, Lyon, Autre partenaire associé à la thèseLanguage: anglais ; of summary, français ; of summary, anglais.Country: France.Publication : 2016Classification: 330Abstract: This thesis deepens the distortions and frictions creating the misallocation of capital in emerging economies, that is, an heterogeneous capital accumulation between private and public sectors, excessive savings rates (both household and corporate), and the slowdown of investment in certain sectors.The first chapter shows, through a dynamic general equilibrium model comprising various types of firms, that in the Chinese economy, the allocation of household savings to State-Owned Enterprises (SOEs) by the banking system has domestic and international consequences.First, this allocation explains to a large extent the configuration of capital flows in China: despite its high total factor productivity growth, China observes an accumulation of foreign reserves while inward Foreign Direct Investments (FDI) are massive. Moreover, by channeling household savings toward SOEs, this allocation of capital also explains, in the model, the drop in consumption (which is a current major issue of the Chinese transition). Additional frictions are introduced in the model, such as privatization, capital expropriation, moral hazard and capital controls, which have a significant effect on the emergence of the Chinese economy’s imbalances.The second chapter focuses on the key distortion at the origin of the capital misallocation in the Chinese economy, the credit bias in favor of SOEs, and extends the study to the other emerging economies by analyzing the effect on inward FDI. The work is empirical, with global and sectoral approaches, relying on different methodologies applied to two samples of emerging economies. The increase in credit distribution to SOEs, to the detriment of private firms, slows the increase in inward FDI, specifically in manufacturing sectors. Indeed, the latter have a high external financial dependence and the share of private firms is larger than in tertiary sectors.So as to correct the imbalances that are analyzed in the theoretical framework of the first chapter, the third chapter proposes a fiscal system that is constituted of heterogeneous taxes between the different types of firms in China (SOEs, private domestic and foreign firms), and of taxes on household incomes and loan repayments. These reforms aim at decreasing the overinvestment of most firms, enhancing consumption, and maximizing welfare. Certain reforms include a higher taxation of state-owned firms, which leads to a reallocation of the labor force toward private domestic and foreign firms. Moreover, the adjustment of production factor costs (labor and capital) between private an public sectors, and between domestic and foreign firms, is necessary for certain reforms applied in this model. These reforms that increase consumption and reduce the investment rate bring welfare benefits to households, and the readjustment of the external financial position is not necessary to the domestic rebalancing of the economy. Finally, the thesis ends with an extension of the previous model, which includes nominal rigidities and heterogeneous consumption taxes across home and foreign goods during the reforms that increase the consumption ratio.; Cette thèse approfondit les distorsions et frictions créant la mauvaise allocation du capital dans les pays émergents, c’est à dire une accumulation de capital hétérogène entre secteurs privé et public, une épargne excessive (des ménages et des entreprises), et le ralentissement de l’investissement dans certains secteurs. Le premier chapitre montre, à travers un modèle dynamique d’équilibre général comprenant différents types d’entreprises, que dans l’économie Chinoise, l’allocation de l’épargne des ménages vers les entreprises publiques (SOEs) par le système bancaire a une portée à la fois domestique et internationale. Tout d’abord, elle permet d’expliquer en grande partie la configuration des flux de capitaux en Chine : malgré la forte croissance de sa productivité globale des facteurs, la Chine observe une forte accumulation de réserves de change tandis que l’entrée d’ Investissements Directs Etrangers (IDE) est importante. En outre, en canalisant l’épargne des ménages vers les SOEs, cette allocation du capital explique également, dans ce modèle, la chute de la consommation (qui est un problème actuel majeur de la transition Chinoise). Des frictions supplémentaires sont introduites dans le modèle, comme la privatisation, l’expropriation du capital, l’aléa moral et les contrôles de capitaux, jouant également un rôle significatif dans l’apparition des déséquilibres de l’économie Chinoise. Le deuxième chapitre se concentre sur la distorsion ayant joué un rôle clé dans la mauvaise allocation du capital de l’économie Chinoise, le biais de crédit en faveur des SOEs, et étend son analyse aux autres pays émergents en se focalisant sur les entrées d’IDE. L’étude est empirique avec des approches globale et sectorielle, s’appuyant sur différentes méthodologies appliquées à deux échantillons de pays émergents. L’augmentation de la distribution de crédit aux SOEs, au détriment des entreprises privées, ralentit l’augmentation des entrées d’IDE, spécifiquement dans les secteurs manufacturiers. En effet, ces derniers ont une dépendance aux financements externes élevée et la part d’entreprises privées est plus importante que dans les secteurs tertiaires. Afin de corriger les déséquilibres de l’économie Chinoise analysés dans le cadre théorique du premier chapitre, le troisième chapitre propose un système fiscal constitué de taxes hétérogènes entre les différents types d’entreprises en Chine (SOEs, firmes privées domestiques et étrangères), ainsi que de taxes sur les revenus des ménages et sur les remboursements de crédits. Les réformes visent la diminution du surinvestissement de la plupart des entreprises, une plus forte consommation, et la maximisation du bien-être. Certaines réformes imposent des taxes plus élevées dans les entreprises publiques, permettant notamment une réallocation de la force de travail vers les entreprises privées domestiques et étrangères. De plus, l’ajustement des coûts des facteurs de production (travail et capital) entre les secteurs privé et public, et entre les entreprises domestiques et étrangères, est parfois nécessaire pendant les réformes appliquées dans ce modèle. Ces réformes pour la hausse de la consommation et la baisse de l’investissement apportent aux ménages des bénéfices en terme de bien-être, et le rééquilibrage de la demande intérieure ne requiert pas nécessairement d’ajustement de la position financière extérieure. Enfin, la thèse se termine par une extension du modèle précédent, avec des rigidités nominales et des taxes sur la consommation de biens étrangers et domestiques appliquées pendant les réformes ciblant une hausse de la consommation.; Cette thèse approfondit les distorsions et frictions créant la mauvaise allocation du capital dans les pays émergents, c’est à dire une accumulation de capital hétérogène entre secteurs privé et public, une épargne excessive (des ménages et des entreprises), et le ralentissement de l’investissement dans certains secteurs. Le premier chapitre montre, à travers un modèle dynamique d’équilibre général comprenant différents types d’entreprises, que dans l’économie Chinoise, l’allocation de l’épargne des ménages vers les entreprises publiques (SOEs) par le système bancaire a une portée à la fois domestique et internationale. Tout d’abord, elle permet d’expliquer en grande partie la configuration des flux de capitaux en Chine : malgré la forte croissance de sa productivité globale des facteurs, la Chine observe une forte accumulation de réserves de change tandis que l’entrée d’ Investissements Directs Etrangers (IDE) est importante. En outre, en canalisant l’épargne des ménages vers les SOEs, cette allocation du capital explique également, dans ce modèle, la chute de la consommation (qui est un problème actuel majeur de la transition Chinoise). Des frictions supplémentaires sont introduites dans le modèle, comme la privatisation, l’expropriation du capital, l’aléa moral et les contrôles de capitaux, jouant également un rôle significatif dans l’apparition des déséquilibres de l’économie Chinoise. Le deuxième chapitre se concentre sur la distorsion ayant joué un rôle clé dans la mauvaise allocation du capital de l’économie Chinoise, le biais de crédit en faveur des SOEs, et étend son analyse aux autres pays émergents en se focalisant sur les entrées d’IDE. L’étude est empirique avec des approches globale et sectorielle, s’appuyant sur différentes méthodologies appliquées à deux échantillons de pays émergents. L’augmentation de la distribution de crédit aux SOEs, au détriment des entreprises privées, ralentit l’augmentation des entrées d’IDE, spécifiquement dans les secteurs manufacturiers. En effet, ces derniers ont une dépendance aux financements externes élevée et la part d’entreprises privées est plus importante que dans les secteurs tertiaires. Afin de corriger les déséquilibres de l’économie Chinoise analysés dans le cadre théorique du premier chapitre, le troisième chapitre propose un système fiscal constitué de taxes hétérogènes entre les différents types d’entreprises en Chine (SOEs, firmes privées domestiques et étrangères), ainsi que de taxes sur les revenus des ménages et sur les remboursements de crédits. Les réformes visent la diminution du surinvestissement de la plupart des entreprises, une plus forte consommation, et la maximisation du bien-être. Certaines réformes imposent des taxes plus élevées dans les entreprises publiques, permettant notamment une réallocation de la force de travail vers les entreprises privées domestiques et étrangères. De plus, l’ajustement des coûts des facteurs de production (travail et capital) entre les secteurs privé et public, et entre les entreprises domestiques et étrangères, est parfois nécessaire pendant les réformes appliquées dans ce modèle. Ces réformes pour la hausse de la consommation et la baisse de l’investissement apportent aux ménages des bénéfices en terme de bien-être, et le rééquilibrage de la demande intérieure ne requiert pas nécessairement d’ajustement de la position financière extérieure. Enfin, la thèse se termine par une extension du modèle précédent, avec des rigidités nominales et des taxes sur la consommation de biens étrangers et domestiques appliquées pendant les réformes ciblant une hausse de la consommation.; This thesis deepens the distortions and frictions creating the misallocation of capital in emerging economies, that is, an heterogeneous capital accumulation between private and public sectors, excessive savings rates (both household and corporate), and the slowdown of investment in certain sectors.The first chapter shows, through a dynamic general equilibrium model comprising various types of firms, that in the Chinese economy, the allocation of household savings to State-Owned Enterprises (SOEs) by the banking system has domestic and international consequences.First, this allocation explains to a large extent the configuration of capital flows in China: despite its high total factor productivity growth, China observes an accumulation of foreign reserves while inward Foreign Direct Investments (FDI) are massive. Moreover, by channeling household savings toward SOEs, this allocation of capital also explains, in the model, the drop in consumption (which is a current major issue of the Chinese transition). Additional frictions are introduced in the model, such as privatization, capital expropriation, moral hazard and capital controls, which have a significant effect on the emergence of the Chinese economy’s imbalances.The second chapter focuses on the key distortion at the origin of the capital misallocation in the Chinese economy, the credit bias in favor of SOEs, and extends the study to the other emerging economies by analyzing the effect on inward FDI. The work is empirical, with global and sectoral approaches, relying on different methodologies applied to two samples of emerging economies. The increase in credit distribution to SOEs, to the detriment of private firms, slows the increase in inward FDI, specifically in manufacturing sectors. Indeed, the latter have a high external financial dependence and the share of private firms is larger than in tertiary sectors.So as to correct the imbalances that are analyzed in the theoretical framework of the first chapter, the third chapter proposes a fiscal system that is constituted of heterogeneous taxes between the different types of firms in China (SOEs, private domestic and foreign firms), and of taxes on household incomes and loan repayments. These reforms aim at decreasing the overinvestment of most firms, enhancing consumption, and maximizing welfare. Certain reforms include a higher taxation of state-owned firms, which leads to a reallocation of the labor force toward private domestic and foreign firms. Moreover, the adjustment of production factor costs (labor and capital) between private an public sectors, and between domestic and foreign firms, is necessary for certain reforms applied in this model. These reforms that increase consumption and reduce the investment rate bring welfare benefits to households, and the readjustment of the external financial position is not necessary to the domestic rebalancing of the economy. Finally, the thesis ends with an extension of the previous model, which includes nominal rigidities and heterogeneous consumption taxes across home and foreign goods during the reforms that increase the consumption ratio..Thesis: .Subject - Topical Name: Intermédiation financière -- Chine Thèses et écrits académiques | Épargne et investissement -- Chine Thèses et écrits académiques | Dettes extérieures Thèses et écrits académiques | Investissements étrangers -- Chine Thèses et écrits académiques Subject: Investissement | Épargne | Consommation | Déséquillibres extérieurs | Pays émergents | Économie Chinoise | Économie Chinoise | Pays émergents | Déséquillibres extérieurs | Consommation | Épargne | Investissement Online Resources:Accès réservé au texte intégral
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Economie et gestion En ligne NNT2016LYSE2086
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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)

Partenaire(s) de recherche : Groupe d'analyse et de théorie économique (Lyon) (Equipe de recherche), Université Lumière (Lyon) (établissement opérateur d'inscription)

Autre(s) contribution(s) : Sylvie Démurger (Président du jury) ; Aurélien Eyquem, Céline Gimet, Stéphane Auray (Membre(s) du jury) ; Gilles Dufrénot, Jérôme Héricourt (Rapporteur(s))

Thèse de doctorat Sciences economiques Lyon 2016

This thesis deepens the distortions and frictions creating the misallocation of capital in emerging economies, that is, an heterogeneous capital accumulation between private and public sectors, excessive savings rates (both household and corporate), and the slowdown of investment in certain sectors.The first chapter shows, through a dynamic general equilibrium model comprising various types of firms, that in the Chinese economy, the allocation of household savings to State-Owned Enterprises (SOEs) by the banking system has domestic and international consequences.First, this allocation explains to a large extent the configuration of capital flows in China: despite its high total factor productivity growth, China observes an accumulation of foreign reserves while inward Foreign Direct Investments (FDI) are massive. Moreover, by channeling household savings toward SOEs, this allocation of capital also explains, in the model, the drop in consumption (which is a current major issue of the Chinese transition). Additional frictions are introduced in the model, such as privatization, capital expropriation, moral hazard and capital controls, which have a significant effect on the emergence of the Chinese economy’s imbalances.The second chapter focuses on the key distortion at the origin of the capital misallocation in the Chinese economy, the credit bias in favor of SOEs, and extends the study to the other emerging economies by analyzing the effect on inward FDI. The work is empirical, with global and sectoral approaches, relying on different methodologies applied to two samples of emerging economies. The increase in credit distribution to SOEs, to the detriment of private firms, slows the increase in inward FDI, specifically in manufacturing sectors. Indeed, the latter have a high external financial dependence and the share of private firms is larger than in tertiary sectors.So as to correct the imbalances that are analyzed in the theoretical framework of the first chapter, the third chapter proposes a fiscal system that is constituted of heterogeneous taxes between the different types of firms in China (SOEs, private domestic and foreign firms), and of taxes on household incomes and loan repayments. These reforms aim at decreasing the overinvestment of most firms, enhancing consumption, and maximizing welfare. Certain reforms include a higher taxation of state-owned firms, which leads to a reallocation of the labor force toward private domestic and foreign firms. Moreover, the adjustment of production factor costs (labor and capital) between private an public sectors, and between domestic and foreign firms, is necessary for certain reforms applied in this model. These reforms that increase consumption and reduce the investment rate bring welfare benefits to households, and the readjustment of the external financial position is not necessary to the domestic rebalancing of the economy. Finally, the thesis ends with an extension of the previous model, which includes nominal rigidities and heterogeneous consumption taxes across home and foreign goods during the reforms that increase the consumption ratio.

Cette thèse approfondit les distorsions et frictions créant la mauvaise allocation du capital dans les pays émergents, c’est à dire une accumulation de capital hétérogène entre secteurs privé et public, une épargne excessive (des ménages et des entreprises), et le ralentissement de l’investissement dans certains secteurs. Le premier chapitre montre, à travers un modèle dynamique d’équilibre général comprenant différents types d’entreprises, que dans l’économie Chinoise, l’allocation de l’épargne des ménages vers les entreprises publiques (SOEs) par le système bancaire a une portée à la fois domestique et internationale. Tout d’abord, elle permet d’expliquer en grande partie la configuration des flux de capitaux en Chine : malgré la forte croissance de sa productivité globale des facteurs, la Chine observe une forte accumulation de réserves de change tandis que l’entrée d’ Investissements Directs Etrangers (IDE) est importante. En outre, en canalisant l’épargne des ménages vers les SOEs, cette allocation du capital explique également, dans ce modèle, la chute de la consommation (qui est un problème actuel majeur de la transition Chinoise). Des frictions supplémentaires sont introduites dans le modèle, comme la privatisation, l’expropriation du capital, l’aléa moral et les contrôles de capitaux, jouant également un rôle significatif dans l’apparition des déséquilibres de l’économie Chinoise. Le deuxième chapitre se concentre sur la distorsion ayant joué un rôle clé dans la mauvaise allocation du capital de l’économie Chinoise, le biais de crédit en faveur des SOEs, et étend son analyse aux autres pays émergents en se focalisant sur les entrées d’IDE. L’étude est empirique avec des approches globale et sectorielle, s’appuyant sur différentes méthodologies appliquées à deux échantillons de pays émergents. L’augmentation de la distribution de crédit aux SOEs, au détriment des entreprises privées, ralentit l’augmentation des entrées d’IDE, spécifiquement dans les secteurs manufacturiers. En effet, ces derniers ont une dépendance aux financements externes élevée et la part d’entreprises privées est plus importante que dans les secteurs tertiaires. Afin de corriger les déséquilibres de l’économie Chinoise analysés dans le cadre théorique du premier chapitre, le troisième chapitre propose un système fiscal constitué de taxes hétérogènes entre les différents types d’entreprises en Chine (SOEs, firmes privées domestiques et étrangères), ainsi que de taxes sur les revenus des ménages et sur les remboursements de crédits. Les réformes visent la diminution du surinvestissement de la plupart des entreprises, une plus forte consommation, et la maximisation du bien-être. Certaines réformes imposent des taxes plus élevées dans les entreprises publiques, permettant notamment une réallocation de la force de travail vers les entreprises privées domestiques et étrangères. De plus, l’ajustement des coûts des facteurs de production (travail et capital) entre les secteurs privé et public, et entre les entreprises domestiques et étrangères, est parfois nécessaire pendant les réformes appliquées dans ce modèle. Ces réformes pour la hausse de la consommation et la baisse de l’investissement apportent aux ménages des bénéfices en terme de bien-être, et le rééquilibrage de la demande intérieure ne requiert pas nécessairement d’ajustement de la position financière extérieure. Enfin, la thèse se termine par une extension du modèle précédent, avec des rigidités nominales et des taxes sur la consommation de biens étrangers et domestiques appliquées pendant les réformes ciblant une hausse de la consommation.

Cette thèse approfondit les distorsions et frictions créant la mauvaise allocation du capital dans les pays émergents, c’est à dire une accumulation de capital hétérogène entre secteurs privé et public, une épargne excessive (des ménages et des entreprises), et le ralentissement de l’investissement dans certains secteurs. Le premier chapitre montre, à travers un modèle dynamique d’équilibre général comprenant différents types d’entreprises, que dans l’économie Chinoise, l’allocation de l’épargne des ménages vers les entreprises publiques (SOEs) par le système bancaire a une portée à la fois domestique et internationale. Tout d’abord, elle permet d’expliquer en grande partie la configuration des flux de capitaux en Chine : malgré la forte croissance de sa productivité globale des facteurs, la Chine observe une forte accumulation de réserves de change tandis que l’entrée d’ Investissements Directs Etrangers (IDE) est importante. En outre, en canalisant l’épargne des ménages vers les SOEs, cette allocation du capital explique également, dans ce modèle, la chute de la consommation (qui est un problème actuel majeur de la transition Chinoise). Des frictions supplémentaires sont introduites dans le modèle, comme la privatisation, l’expropriation du capital, l’aléa moral et les contrôles de capitaux, jouant également un rôle significatif dans l’apparition des déséquilibres de l’économie Chinoise. Le deuxième chapitre se concentre sur la distorsion ayant joué un rôle clé dans la mauvaise allocation du capital de l’économie Chinoise, le biais de crédit en faveur des SOEs, et étend son analyse aux autres pays émergents en se focalisant sur les entrées d’IDE. L’étude est empirique avec des approches globale et sectorielle, s’appuyant sur différentes méthodologies appliquées à deux échantillons de pays émergents. L’augmentation de la distribution de crédit aux SOEs, au détriment des entreprises privées, ralentit l’augmentation des entrées d’IDE, spécifiquement dans les secteurs manufacturiers. En effet, ces derniers ont une dépendance aux financements externes élevée et la part d’entreprises privées est plus importante que dans les secteurs tertiaires. Afin de corriger les déséquilibres de l’économie Chinoise analysés dans le cadre théorique du premier chapitre, le troisième chapitre propose un système fiscal constitué de taxes hétérogènes entre les différents types d’entreprises en Chine (SOEs, firmes privées domestiques et étrangères), ainsi que de taxes sur les revenus des ménages et sur les remboursements de crédits. Les réformes visent la diminution du surinvestissement de la plupart des entreprises, une plus forte consommation, et la maximisation du bien-être. Certaines réformes imposent des taxes plus élevées dans les entreprises publiques, permettant notamment une réallocation de la force de travail vers les entreprises privées domestiques et étrangères. De plus, l’ajustement des coûts des facteurs de production (travail et capital) entre les secteurs privé et public, et entre les entreprises domestiques et étrangères, est parfois nécessaire pendant les réformes appliquées dans ce modèle. Ces réformes pour la hausse de la consommation et la baisse de l’investissement apportent aux ménages des bénéfices en terme de bien-être, et le rééquilibrage de la demande intérieure ne requiert pas nécessairement d’ajustement de la position financière extérieure. Enfin, la thèse se termine par une extension du modèle précédent, avec des rigidités nominales et des taxes sur la consommation de biens étrangers et domestiques appliquées pendant les réformes ciblant une hausse de la consommation.

This thesis deepens the distortions and frictions creating the misallocation of capital in emerging economies, that is, an heterogeneous capital accumulation between private and public sectors, excessive savings rates (both household and corporate), and the slowdown of investment in certain sectors.The first chapter shows, through a dynamic general equilibrium model comprising various types of firms, that in the Chinese economy, the allocation of household savings to State-Owned Enterprises (SOEs) by the banking system has domestic and international consequences.First, this allocation explains to a large extent the configuration of capital flows in China: despite its high total factor productivity growth, China observes an accumulation of foreign reserves while inward Foreign Direct Investments (FDI) are massive. Moreover, by channeling household savings toward SOEs, this allocation of capital also explains, in the model, the drop in consumption (which is a current major issue of the Chinese transition). Additional frictions are introduced in the model, such as privatization, capital expropriation, moral hazard and capital controls, which have a significant effect on the emergence of the Chinese economy’s imbalances.The second chapter focuses on the key distortion at the origin of the capital misallocation in the Chinese economy, the credit bias in favor of SOEs, and extends the study to the other emerging economies by analyzing the effect on inward FDI. The work is empirical, with global and sectoral approaches, relying on different methodologies applied to two samples of emerging economies. The increase in credit distribution to SOEs, to the detriment of private firms, slows the increase in inward FDI, specifically in manufacturing sectors. Indeed, the latter have a high external financial dependence and the share of private firms is larger than in tertiary sectors.So as to correct the imbalances that are analyzed in the theoretical framework of the first chapter, the third chapter proposes a fiscal system that is constituted of heterogeneous taxes between the different types of firms in China (SOEs, private domestic and foreign firms), and of taxes on household incomes and loan repayments. These reforms aim at decreasing the overinvestment of most firms, enhancing consumption, and maximizing welfare. Certain reforms include a higher taxation of state-owned firms, which leads to a reallocation of the labor force toward private domestic and foreign firms. Moreover, the adjustment of production factor costs (labor and capital) between private an public sectors, and between domestic and foreign firms, is necessary for certain reforms applied in this model. These reforms that increase consumption and reduce the investment rate bring welfare benefits to households, and the readjustment of the external financial position is not necessary to the domestic rebalancing of the economy. Finally, the thesis ends with an extension of the previous model, which includes nominal rigidities and heterogeneous consumption taxes across home and foreign goods during the reforms that increase the consumption ratio.

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