Frère ou sœur d'un enfant différent, et moi alors ? : impact de la déficience intellectuelle d'un enfant sur le vécu des fratries et sur la famille / Marion Griot ; sous la direction de Serge Portalier, Thèse électronique

Main Author: Griot, Marion, 1982-...., AuteurSecondary Author: Portalier, Serge, 1949-...., Directeur de thèse;Pry, René;Scelles, Régine;D'Amore, Salvatore;Poussin, Marjorie;Anaut, MarieCorporate Author (Secondary): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenance;École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication, Lyon;Laboratoire Science, Santé, Individu, SISLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais.Publication : Lyon : Université Lumière Lyon 2, 2012Classification: 150Abstract: Cette recherche ancrée principalement sur une approche systémique, propose d’évaluer l’impact de la déficience intellectuelle d’un enfant sur son environnement familial et en particulier sur ses frères et sœurs. Le handicap d’un enfant ne touche pas uniquement celui qui en est atteint, mais constitue une information signifiante pour le système familial qui va modifier ses interactions en fonction d’elle. Nous nous intéressons, dans cette étude, au vécu subjectif des frères et sœurs, âgés entre 6 et 12 ans, d’enfants porteurs de déficience intellectuelle. Nous avons réalisé une étude comparative entre un groupe expérimental composé de 27 familles et 34 frères et sœurs confrontés à la déficience intellectuelle et un groupe témoin composé de 19 familles et de 24 frères et sœurs sur la nature de la relation fraternelle (proximité, conflits, rivalité), la fonctionnalité de la typologie familiale (« équilibrée », « moyennement équilibrée » ou « extrême »), le sentiment d’intégration sociale (en famille, dans les collectivités et parmi les pairs) et le degré de dépression. La variable indépendante est la présence ou non d’un enfant porteur d’une déficience intellectuelle dans la famille. Nous souhaitons ainsi montrer l’impact de la présence d’un enfant porteur d’une déficience intellectuelle dans la famille. Nous avons également procédé à une étude corrélationnelle entre les variables retenues (nature de la relation fraternelle, fonctionnalité de la typologie familiale, sentiment d’intégration sociale et degré de dépression) afin d’identifier les facteurs de risques et de protection pour ces fratries. Les résultats obtenus indiquent que peu de différences existent entre ces familles sur les variables retenues. Seules deux modalités de la relation fraternelle sont significativement différentes entre les deux groupes. Les frères et sœurs d’enfants atteints de déficience intellectuelle évaluent leurs relations comme moins proches et également moins conflictuelles avec l’enfant déficient intellectuel .D’autre part, l’étude corrélationnelle montre que la typologie familiale et la proximité fraternelle ne sont corrélées à aucune autre variable. Le sentiment d’intégration sociale dans les trois domaines de la collectivité, de la famille et des pairs est, quant à lui, corrélé négativement, pour les deux groupes, à la rivalité dans la relation fraternelle ainsi qu’au degré de dépression. Une corrélation positive significative est établie uniquement pour le groupe témoin entre le degré de dépression et les conflits dans la fratrie. Ainsi, l’étude comparative permet de montrer que les fratries et les familles confrontées à la déficience intellectuelle ne sont pas différentes des autres sauf sur la nature de la relation fraternelle. D’autre part, le modèle explicatif établi par l’étude corrélationnelle permet d’identifier l’importance de la rivalité fraternelle et du sentiment d’intégration sociale pour le bien-être des frères et sœurs. Enfin, ces constats permettent de contribuer à une réflexion sur les applications cliniques de cette recherche.; The present study, predominantly using a family systems approach, aimed to estimate the impact of a child's intellectual disability on the family environment, and specifically on brothers and sisters. A child's disability does not simply affect himself, but is also a significant factor for the family system, where interactions will be altered in response to this information.This study explored the subjective experience of brothers and sisters, aged between 6 and 12 years old, of intellectually disabled children.A comparative study was conducted of an experimental group made up of 27 families and 34 brothers and sisters faced with the intellectual disability of a sibling, and a control group made up of 19 families and 24 brothers and sisters, on the kind of sibling relationships (closeness, conflict, rivalry), typology of family functioning, (« balanced », « moderate » or « extreme »), feeling of social integration (in the family, in the community and within peer groups) and degree of depression. The independant variable was the presence or absence of an intellectually disabled child in the family. This study, therefore, sought to illustrate the impact of having a intellectually disabled child in the family. A correlational study was conjointly carried out on the different variables (kind of sibling relationships, typology of family functioning, feeling of social integration, degree of depression) in order to pinpoint risk and protection factors for siblings. Results indicated little difference between the families on these variables. Only two kinds of sibling relationships were significantly different in the two groups. Brothers and sisters of intellectually disabled children evaluated their relationships as being less close and also less conflictual with their intellectually disabled sibling. Furthermore, the correlational study also showed that family typology and sibling closeness were not correlated with any other variable. As for children's feeling of social integration for the three areas of community, family and peers, this was found to be negatively correlated for both groups with rivalry in sibling relationships as well as with the degree of depression. A significant positive correlation was established only for the control group, between the degree of depression and sibling conflicts. Thus, the comparative study illustrates that siblings and families faced with the intellectual disability of a child are no different from others except for the kind of sibling relationships. Furthermore the explicative model established by the correlational study illustrates the importance of sibling rivalry and of the feeling of social integration for the psychological well-being of brothers and sisters. These findings help to generate further discussion of the clinical applications of this research..Thesis: .Subject - Topical Name: Enfants handicapés -- Aspect psychologique Thèses et écrits académiques | Frères et soeurs Thèses et écrits académiques | Enfants handicapés -- Famille Thèses et écrits académiques Subject: Fratrie | Famille | Déficience intellectuelle | Sentiment d’intégration sociale | Dépression | Approche systémique Online Resources:Accès réservé aux utilisateurs Lyon 2
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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)

Partenaire(s) de recherche : Laboratoire Science, Santé, Individu. SIS (Laboratoire)

Autre(s) contribution(s) : René Pry (Président du jury) ; Régine Scelles, Marjorie Poussin, Marie Anaut (Membre(s) du jury) ; Régine Scelles, Salvatore D'Amore (Rapporteur(s))

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Thèse de doctorat Psychologie Lyon 2 2012

Cette recherche ancrée principalement sur une approche systémique, propose d’évaluer l’impact de la déficience intellectuelle d’un enfant sur son environnement familial et en particulier sur ses frères et sœurs. Le handicap d’un enfant ne touche pas uniquement celui qui en est atteint, mais constitue une information signifiante pour le système familial qui va modifier ses interactions en fonction d’elle. Nous nous intéressons, dans cette étude, au vécu subjectif des frères et sœurs, âgés entre 6 et 12 ans, d’enfants porteurs de déficience intellectuelle. Nous avons réalisé une étude comparative entre un groupe expérimental composé de 27 familles et 34 frères et sœurs confrontés à la déficience intellectuelle et un groupe témoin composé de 19 familles et de 24 frères et sœurs sur la nature de la relation fraternelle (proximité, conflits, rivalité), la fonctionnalité de la typologie familiale (« équilibrée », « moyennement équilibrée » ou « extrême »), le sentiment d’intégration sociale (en famille, dans les collectivités et parmi les pairs) et le degré de dépression. La variable indépendante est la présence ou non d’un enfant porteur d’une déficience intellectuelle dans la famille. Nous souhaitons ainsi montrer l’impact de la présence d’un enfant porteur d’une déficience intellectuelle dans la famille. Nous avons également procédé à une étude corrélationnelle entre les variables retenues (nature de la relation fraternelle, fonctionnalité de la typologie familiale, sentiment d’intégration sociale et degré de dépression) afin d’identifier les facteurs de risques et de protection pour ces fratries. Les résultats obtenus indiquent que peu de différences existent entre ces familles sur les variables retenues. Seules deux modalités de la relation fraternelle sont significativement différentes entre les deux groupes. Les frères et sœurs d’enfants atteints de déficience intellectuelle évaluent leurs relations comme moins proches et également moins conflictuelles avec l’enfant déficient intellectuel .D’autre part, l’étude corrélationnelle montre que la typologie familiale et la proximité fraternelle ne sont corrélées à aucune autre variable. Le sentiment d’intégration sociale dans les trois domaines de la collectivité, de la famille et des pairs est, quant à lui, corrélé négativement, pour les deux groupes, à la rivalité dans la relation fraternelle ainsi qu’au degré de dépression. Une corrélation positive significative est établie uniquement pour le groupe témoin entre le degré de dépression et les conflits dans la fratrie. Ainsi, l’étude comparative permet de montrer que les fratries et les familles confrontées à la déficience intellectuelle ne sont pas différentes des autres sauf sur la nature de la relation fraternelle. D’autre part, le modèle explicatif établi par l’étude corrélationnelle permet d’identifier l’importance de la rivalité fraternelle et du sentiment d’intégration sociale pour le bien-être des frères et sœurs. Enfin, ces constats permettent de contribuer à une réflexion sur les applications cliniques de cette recherche.

The present study, predominantly using a family systems approach, aimed to estimate the impact of a child's intellectual disability on the family environment, and specifically on brothers and sisters. A child's disability does not simply affect himself, but is also a significant factor for the family system, where interactions will be altered in response to this information.This study explored the subjective experience of brothers and sisters, aged between 6 and 12 years old, of intellectually disabled children.A comparative study was conducted of an experimental group made up of 27 families and 34 brothers and sisters faced with the intellectual disability of a sibling, and a control group made up of 19 families and 24 brothers and sisters, on the kind of sibling relationships (closeness, conflict, rivalry), typology of family functioning, (« balanced », « moderate » or « extreme »), feeling of social integration (in the family, in the community and within peer groups) and degree of depression. The independant variable was the presence or absence of an intellectually disabled child in the family. This study, therefore, sought to illustrate the impact of having a intellectually disabled child in the family. A correlational study was conjointly carried out on the different variables (kind of sibling relationships, typology of family functioning, feeling of social integration, degree of depression) in order to pinpoint risk and protection factors for siblings. Results indicated little difference between the families on these variables. Only two kinds of sibling relationships were significantly different in the two groups. Brothers and sisters of intellectually disabled children evaluated their relationships as being less close and also less conflictual with their intellectually disabled sibling. Furthermore, the correlational study also showed that family typology and sibling closeness were not correlated with any other variable. As for children's feeling of social integration for the three areas of community, family and peers, this was found to be negatively correlated for both groups with rivalry in sibling relationships as well as with the degree of depression. A significant positive correlation was established only for the control group, between the degree of depression and sibling conflicts. Thus, the comparative study illustrates that siblings and families faced with the intellectual disability of a child are no different from others except for the kind of sibling relationships. Furthermore the explicative model established by the correlational study illustrates the importance of sibling rivalry and of the feeling of social integration for the psychological well-being of brothers and sisters. These findings help to generate further discussion of the clinical applications of this research.

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