Filmer l'Orient : politique des nationalités et cinéma en URSS (1917-1938) / Gabrielle Chomentowski, Monographie imprimée

Main Author: Chomentowski, Gabrielle, 1980-...., AuteurLanguage: français ; of summary, français.Country: France.Publication : Paris : éditions Petra, cop. 2016Description: 1 vol. (250 p., XV p. de pl.) : ill. en noir et en coul. ; 24 cmISBN: 978-2-84743-142-1.Series: Collection Centre-AsieAbstract: Peu après la révolution de 1917, le pouvoir soviétique cherche à rassurer les nationalités persécutées sous le tsarisme au moyen du cinéma. Le Vostokkino est une structure chargée de représenter les Orientaux dans des films et de développer les réseaux de distribution et de production dans l'est de l'URSS. Les purges des années 1930 et la centralisation y mettent un terme. ­Electre 2016; Résumé en 4ème de couverture: "Dès les premières années qui suivent la révolution de 1917, les bolcheviks ont à coeur de communiquer avec les différentes populations de l'ancien empire de Russie qui ont été fortement discriminées sous les Tsars. Des centaines de peuples aux langues, aux religions et aux traditions différente cohabitent dans les territoires de l'ex-empire reconquis par les Soviétiques. Dans une situation politique très instable, il est alors urgent de légitimer, auprès de tous, ce nouveau pouvoir venu de Moscou et d'informer de la politique égalitariste engagée par Lénine sur le plan des nationalités. Le "grand muet", comme est alors appelé le cinéma, est invité à jouer un rôle essentiel dans cette tâche. Dans ce but, une structure cinématographique, Vostokkino – le Cinéma oriental – est conçue en 1926 afin de représenter "de manière authentique" les Orientaux dans les films, de développer le réseau de distribution de cinéma auprès de ces populations, mais surtout de les former aux métiers du cinéma. Tombé dans l'oubli, Vostokkino a pourtant produit plus d'une centaine de films de genres divers (fiction, actualité, film ethnographique, film d'éducation politique, film d'enseignement). Sa disparition, en 1935, correspond d'une part à la fin de la politique de promotion des identités nationales et, d'autre part, à la centralisation qui s'est accompagnée de la mise au pas des structures cinématographiques des républiques et régions nationales. Cet ouvrage, fondé sur le dépouillement de nombreux documents d'archives soviétiques, de la presse de l'époque et de l'analyse de films inédits, revient donc sur cette histoire méconnue qui a pourtant suscité un intérêt incroyable dans la société soviétique au tournant des années vingt et trente. Il donne à penser à travers l'objet cinéma les rapports interethniques dans l'URSS du premier stalinisme, l'organisation des institutions artistiques et politiques et à réévaluer la puissance de la propagande par les films. Il permet enfin de restituer l'histoire d'une aventure cinématographique, celle de Vostokkino, dont la grande majorité des films a aujourd'hui disparu, et de rappeler le destin de ces cinéastes, confirmés ou apprentis, qui pour beaucoup ont disparu dans les grandes purges de la fin des années trente.".Bibliography: Bibliogr. p. [213]-235. Notes bibliogr. Index.Subject - Topical Name: Cinéma -- URSS -- 1895-1929 Histoire et critique | Cinéma -- URSS -- 1929-1945 Histoire et critique | Cinéma -- URSS -- 1895-1929 Thèmes, motifs | Cinéma -- URSS -- 1929-1945 Thèmes, motifs | Cinéma, Aspect social -- URSS 1900-1945 | Ethnicité Au cinéma
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Bibliogr. p. [213]-235. Notes bibliogr. Index

Peu après la révolution de 1917, le pouvoir soviétique cherche à rassurer les nationalités persécutées sous le tsarisme au moyen du cinéma. Le Vostokkino est une structure chargée de représenter les Orientaux dans des films et de développer les réseaux de distribution et de production dans l'est de l'URSS. Les purges des années 1930 et la centralisation y mettent un terme. ­Electre 2016

Résumé en 4ème de couverture: "Dès les premières années qui suivent la révolution de 1917, les bolcheviks ont à coeur de communiquer avec les différentes populations de l'ancien empire de Russie qui ont été fortement discriminées sous les Tsars. Des centaines de peuples aux langues, aux religions et aux traditions différente cohabitent dans les territoires de l'ex-empire reconquis par les Soviétiques. Dans une situation politique très instable, il est alors urgent de légitimer, auprès de tous, ce nouveau pouvoir venu de Moscou et d'informer de la politique égalitariste engagée par Lénine sur le plan des nationalités. Le "grand muet", comme est alors appelé le cinéma, est invité à jouer un rôle essentiel dans cette tâche. Dans ce but, une structure cinématographique, Vostokkino – le Cinéma oriental – est conçue en 1926 afin de représenter "de manière authentique" les Orientaux dans les films, de développer le réseau de distribution de cinéma auprès de ces populations, mais surtout de les former aux métiers du cinéma. Tombé dans l'oubli, Vostokkino a pourtant produit plus d'une centaine de films de genres divers (fiction, actualité, film ethnographique, film d'éducation politique, film d'enseignement). Sa disparition, en 1935, correspond d'une part à la fin de la politique de promotion des identités nationales et, d'autre part, à la centralisation qui s'est accompagnée de la mise au pas des structures cinématographiques des républiques et régions nationales. Cet ouvrage, fondé sur le dépouillement de nombreux documents d'archives soviétiques, de la presse de l'époque et de l'analyse de films inédits, revient donc sur cette histoire méconnue qui a pourtant suscité un intérêt incroyable dans la société soviétique au tournant des années vingt et trente. Il donne à penser à travers l'objet cinéma les rapports interethniques dans l'URSS du premier stalinisme, l'organisation des institutions artistiques et politiques et à réévaluer la puissance de la propagande par les films. Il permet enfin de restituer l'histoire d'une aventure cinématographique, celle de Vostokkino, dont la grande majorité des films a aujourd'hui disparu, et de rappeler le destin de ces cinéastes, confirmés ou apprentis, qui pour beaucoup ont disparu dans les grandes purges de la fin des années trente."

p.9 RÈGLES DE TRANSLITTÉRATION p.11 REMERCIEMENTS p.13 INTRODUCTION p.25 I. À LA RECHERCHE D’UNE RÉPONSE CINÉMATOGRAPHIQUE À LA DIVERSITÉ NATIONALE DE L’UNION SOVIÉTIQUE p.26 1. « Les films seront nécessaires à la fois pour comprendre la politique des nationalités et dans le but d’une instruction commune » p.31 2. Les films « impérialistes » et « exotiques » submergent le marché cinématographique de l'URSS p.40 3. Le style ethnographique comme gage d'authenticité p.45 4. Les peuples de la RSFSR prennent en main leur destin cinématographique p.53 II. VOSTOKKINO, UN STUDIO DE PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE POUR LES NATIONALITÉS ORIENTALES p.55 1. La création institutionnelle de Vostokkino p.62 2. Le circuit de création et de production d'un film à l'intérieur de Vostokkino p.69 3. Production, distribution et diffusion des films p.73 4. Donner aux « Orientaux » les moyens de se représenter eux-mêmes p.83 III. LES FILMS DE VOSTOKKINO p.84 1. Estimation de la production cinématographique de Vostokkino p.88 2. Un exemple de film historique: Zelim-Khan (1929) p.96 3. La construction du socialisme et de l’amitié des peuples dans l’Orient soviétique : La Terre a soif (1930) p.110 4. La promotion des cultures nationales portées par un héros Mari : La Chanson sur le bonheur (1934) p.123 IV. VOSTOKKINO DANS LA TOURMENTE DE LA CENTRALISATION ET DE L’ÉTATISATION p.124 1. Le processus de centralisation des pouvoirs et des moyens cinématographiques en URSS dans les années trente p.139 2. La fin de la promotion des cultures nationales, l’évolution de la politique des nationalités et ses répercussions sur Vostokkino p.147 3. Autocritique, condamnation et premières purges au sein de Vostokkino p.159 V. EXOTISME ET PATERNALISME RUSSE DANS LE CINÉMA SOVIÉTIQUE ORIENTAL : L’EXEMPLE DE KARA-BOUGAZ (1935) D’ALEXANDRE RAZOUMNY p.159 1. Un film prometteur victime de la censure p.165 2. Des personnages caricaturés ? p.171 4. Exotisme, impérialisme technique et socialisme dans Kara-Bougaz p.177 CONCLUSION p.187 ANNEXES p.213 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE p.243 TABLE DES ILLUSTRATIONS p.245 TABLE DES MATIERES

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