L'expression artistique comme émancipation et représentation de la classe ouvrière par elle-même / Monique Leroy ; sous la direction de Alain Kerlan, Thèse électronique

Main Author: Leroy, Monique, 1950-...., AuteurCoauthor: Kerlan, Alain, 1948-...., Directeur de thèse;Robert, André Désiré, 1951-...., Président du jury de soutenance;Kahn, Pierre, 1949-...., Rapporteur de la thèse;Laot, Françoise, 1958-...., Rapporteur de la thèse;Narritsens, André, 1949?-...., Corporate Author (Coauthor): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenance;École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication, Lyon, Ecole doctorale associée à la thèse;Éducation, Cultures, Politiques, Lyon, Laboratoire associé à la thèseLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais.Country: France.Publication : 2014Classification: 370Abstract: The desire to change life, to be accomplished and emancipated in the 1830s was found through artistic expression. This continues today in other forms. The proletariat of the nineteenth century decided to no longer live the unbearable. They took hours on their free time, to educate and cultivate themselves. They founded newspapers, composed songs, poems, pamphlets, read the texts of thinkers like Saint-Simonian and Fourierists. Their struggle followed the routes of the aesthetic regime. This experience of emancipation is the link, through time, with other multiple attempts that continue to transform society, with highlights in 1936, 1968, 1995. During the social movements in 1995, the strikers chose cinematic expression to recount their struggle. A flood of images followed the strikers throughout demonstrations and General meetings. These films led to creating a different vision of strikes and to building a working memory by the workers themselves. They are a counterpoint to the images and comments offered by most of the media. They are also aesthetic experiences. This very use of the camera by workers is not new. It is part of the history of militant cinema that creates a social representation of the working world. It is necessary to understand these different periods of emancipation, to build and to analyze the figures in this history of the emergence of aesthetics in the field of working history. We must also question the political and anthropological significance of these breaking points where the desire for emancipation and fulfillment is part of an aesthetic dimension When the working class is being overhauled its identity, when the disappearance of its values is evoked, it is essential to show its fight and struggles that continue to stake its history.; Le désir de changer la vie, de s'accomplir et de s’émanciper dans les années 1830 trouve, pour se concrétiser, une expression artistique qui se poursuit aujourd’hui sous d'autres formes. Les prolétaires du XIXe siècle décident de ne plus vivre l’insupportable. Ils prennent des heures sur leur temps de repos, pour se cultiver, se former. Ils fondent des journaux, composent des chansons, des poèmes, des pamphlets, lisent les textes des penseurs Saint-simoniens et Fouriéristes. Leur lutte emprunte les voies du régime esthétique. Cette expérience d’émancipation fait le lien, à travers le temps, avec les multiples tentatives qui se sont poursuivies pour transformer la société, avec des temps forts en 1936, 1968, 1995. Lors du mouvement social de 1995, les grévistes ont choisi l’expression cinématographique pour relater leur lutte. Un flot d’images a accompagné les grèves, tout au long des manifestations et des Assemblées Générales. Ces films aboutissent à donner une autre vision des grèves et à construire une mémoire ouvrière par les travailleurs eux-mêmes. Ils sont un contrepoint aux images et commentaires proposés par la majorité des médias. Ce sont aussi des expériences esthétiques. Cette prise de caméra par les travailleurs n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans l’histoire du cinéma militant pour créer une représentation sociale du monde du travail. Il est nécessaire, pour comprendre ces différentes périodes d’émancipation, de construire et analyser les figures de cette Histoire de l’irruption de l’esthétique dans le champ de l’Histoire ouvrière. Il faut aussi s’interroger sur les significations politiques et anthropologiques de ces temps de rupture où le désir d'émancipation et d'accomplissement s'inscrit dans une dimension esthétique Au moment où la classe ouvrière est en pleine refonte de son identité, où l’on évoque la disparition de ses valeurs, il est indispensable de montrer sa combativité et les luttes qui continuent de jalonner son histoire..Thesis: .Subject - Topical Name: Classe ouvrière -- Et l'art 20e siècle | Art et politique 20e siècle Subject - Form: Thèses et écrits académiques Subject: Médias | Images | Cinéma | Art | Esthétique | Histoire | Travail | Mouvement social | Grève | Emancipation Online Resources:Click here to access online
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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)

Partenaire(s) de recherche : Éducation, Cultures, Politiques (Lyon) (Laboratoire)

Autre(s) contribution(s) : André Désiré Robert (Président du jury) ; André Narritsens (Membre(s) du jury) ; Pierre Kahn, Françoise Laot (Rapporteur(s))

Thèse de doctorat Sciences de l'éducation Lyon 2 2014

The desire to change life, to be accomplished and emancipated in the 1830s was found through artistic expression. This continues today in other forms. The proletariat of the nineteenth century decided to no longer live the unbearable. They took hours on their free time, to educate and cultivate themselves. They founded newspapers, composed songs, poems, pamphlets, read the texts of thinkers like Saint-Simonian and Fourierists. Their struggle followed the routes of the aesthetic regime. This experience of emancipation is the link, through time, with other multiple attempts that continue to transform society, with highlights in 1936, 1968, 1995. During the social movements in 1995, the strikers chose cinematic expression to recount their struggle. A flood of images followed the strikers throughout demonstrations and General meetings. These films led to creating a different vision of strikes and to building a working memory by the workers themselves. They are a counterpoint to the images and comments offered by most of the media. They are also aesthetic experiences. This very use of the camera by workers is not new. It is part of the history of militant cinema that creates a social representation of the working world. It is necessary to understand these different periods of emancipation, to build and to analyze the figures in this history of the emergence of aesthetics in the field of working history. We must also question the political and anthropological significance of these breaking points where the desire for emancipation and fulfillment is part of an aesthetic dimension When the working class is being overhauled its identity, when the disappearance of its values is evoked, it is essential to show its fight and struggles that continue to stake its history.

Le désir de changer la vie, de s'accomplir et de s’émanciper dans les années 1830 trouve, pour se concrétiser, une expression artistique qui se poursuit aujourd’hui sous d'autres formes. Les prolétaires du XIXe siècle décident de ne plus vivre l’insupportable. Ils prennent des heures sur leur temps de repos, pour se cultiver, se former. Ils fondent des journaux, composent des chansons, des poèmes, des pamphlets, lisent les textes des penseurs Saint-simoniens et Fouriéristes. Leur lutte emprunte les voies du régime esthétique. Cette expérience d’émancipation fait le lien, à travers le temps, avec les multiples tentatives qui se sont poursuivies pour transformer la société, avec des temps forts en 1936, 1968, 1995. Lors du mouvement social de 1995, les grévistes ont choisi l’expression cinématographique pour relater leur lutte. Un flot d’images a accompagné les grèves, tout au long des manifestations et des Assemblées Générales. Ces films aboutissent à donner une autre vision des grèves et à construire une mémoire ouvrière par les travailleurs eux-mêmes. Ils sont un contrepoint aux images et commentaires proposés par la majorité des médias. Ce sont aussi des expériences esthétiques. Cette prise de caméra par les travailleurs n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans l’histoire du cinéma militant pour créer une représentation sociale du monde du travail. Il est nécessaire, pour comprendre ces différentes périodes d’émancipation, de construire et analyser les figures de cette Histoire de l’irruption de l’esthétique dans le champ de l’Histoire ouvrière. Il faut aussi s’interroger sur les significations politiques et anthropologiques de ces temps de rupture où le désir d'émancipation et d'accomplissement s'inscrit dans une dimension esthétique Au moment où la classe ouvrière est en pleine refonte de son identité, où l’on évoque la disparition de ses valeurs, il est indispensable de montrer sa combativité et les luttes qui continuent de jalonner son histoire.

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