Le « Secret de bien lire » : Morales de la lecture en France au XVIIe siècle (1626-1685) [Ressource électronique] / Aude Volpilhac ; sous la direction de Laurent Thirouin, Thèse électronique

Main Author: Volpilhac, Aude, 1979-...., AuteurSecondary Author: Thirouin, Laurent, 1957-...., Directeur de thèseCorporate Author (Secondary): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenance;Groupe Renaissance, Lyon, Organisme de soutenanceLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais.Country: France.Publication : Lyon : Université Lyon 2, 2008Abstract: Prescriptive discourses on reading multiply during the seventeenth century. The concern aroused by the proliferation of « méchants livres » and the appearance of new audiences whose inaptitude is a subject of lament is reinforced by the cartesian-introduced epistemologic criticism. As catalogues intending to rate the value of books where being set up, taxonomies of good and bad readers are established to prevent misuses. The object of criticism moved on spontaneaously from the book to the reader, whose competence and responsability is questionned, be it sacred reading, scholar reading or entertainment reading. However, many authors exert themselves to lay down the foundations of a reading reform grounded in the necessity to link the knowledge of the work itself and self-knowledge. All the prescriptive discourses converge towards the elaboration of a pattern of meditative reading in which judgment plays an essential role. The practice of reading is likened to the judging faculty as much because of its contribution to the learning of the art of thinking as it enables everyone to set his own life rules. But, if on one hand, the establishment of St. Augustine-inspired hermeneutics puts the accent on the spiritual and religious dimensions, on the other hand the primordial role played by reason and natural enlightenment is emphasized.; Les discours normatifs sur la lecture se multiplient au XVIIe siècle. L'inquiétude suscitée par la prolifération des « méchants livres » et par l’apparition de nouveaux publics dont on déplore l'incompétence est renforcée par la critique épistémologique de la lecture inaugurée par le cartésianisme. En même temps que s'établissent des catalogues qui prétendent décider de la valeur des livres s'élaborent des taxinomies de bons et de mauvais lecteurs qui visent à prévenir toute forme d’abus. La critique des livres se déporte alors spontanément sur celle du lecteur. L’on s’interroge ainsi sur sa compétence et sur sa part de responsabilité, qu’il s’agisse de la lecture sacrée, de la lecture savante ou de la lecture de divertissement. Pourtant, de nombreux auteurs s’efforcent de poser les fondements d’une réformation de la lecture qui procède de la nécessaire articulation de la connaissance de l’œuvre et de la connaissance de soi-même. Tous les discours prescriptifs convergent vers l’édification d’un modèle de lecture méditative où le jugement joue un rôle essentiel. L'exercice de la lecture y est apparenté à la faculté de juger, tant parce qu’il doit participer à l'apprentissage de l’art de penser que parce qu’il doit permettre à chacun d’élaborer ses propres règles de vie. Mais d’un côté, l’on accentue la dimension spirituelle et religieuse en fondant une herméneutique inspirée de saint Augustin, de l’autre est mis en valeur le rôle primordial qu’y jouent la raison et les lumières naturelles.; Les discours normatifs sur la lecture se multiplient au XVIIe siècle. L'inquiétude suscitée par la prolifération des « méchants livres » et par l’apparition de nouveaux publics dont on déplore l'incompétence est renforcée par la critique épistémologique de la lecture inaugurée par le cartésianisme. En même temps que s'établissent des catalogues qui prétendent décider de la valeur des livres s'élaborent des taxinomies de bons et de mauvais lecteurs qui visent à prévenir toute forme d’abus. La critique des livres se déporte alors spontanément sur celle du lecteur. L’on s’interroge ainsi sur sa compétence et sur sa part de responsabilité, qu’il s’agisse de la lecture sacrée, de la lecture savante ou de la lecture de divertissement. Pourtant, de nombreux auteurs s’efforcent de poser les fondements d’une réformation de la lecture qui procède de la nécessaire articulation de la connaissance de l’œuvre et de la connaissance de soi-même. Tous les discours prescriptifs convergent vers l’édification d’un modèle de lecture méditative où le jugement joue un rôle essentiel. L'exercice de la lecture y est apparenté à la faculté de juger, tant parce qu’il doit participer à l'apprentissage de l’art de penser que parce qu’il doit permettre à chacun d’élaborer ses propres règles de vie. Mais d’un côté, l’on accentue la dimension spirituelle et religieuse en fondant une herméneutique inspirée de saint Augustin, de l’autre est mis en valeur le rôle primordial qu’y jouent la raison et les lumières naturelles.; Prescriptive discourses on reading multiply during the seventeenth century. The concern aroused by the proliferation of « méchants livres » and the appearance of new audiences whose inaptitude is a subject of lament is reinforced by the cartesian-introduced epistemologic criticism. As catalogues intending to rate the value of books where being set up, taxonomies of good and bad readers are established to prevent misuses. The object of criticism moved on spontaneaously from the book to the reader, whose competence and responsability is questionned, be it sacred reading, scholar reading or entertainment reading. However, many authors exert themselves to lay down the foundations of a reading reform grounded in the necessity to link the knowledge of the work itself and self-knowledge. All the prescriptive discourses converge towards the elaboration of a pattern of meditative reading in which judgment plays an essential role. The practice of reading is likened to the judging faculty as much because of its contribution to the learning of the art of thinking as it enables everyone to set his own life rules. But, if on one hand, the establishment of St. Augustine-inspired hermeneutics puts the accent on the spiritual and religious dimensions, on the other hand the primordial role played by reason and natural enlightenment is emphasized..Bibliography: Bibliogr. p. 613-670. Index.Thesis: .Subject - Topical Name: Livres et lecture -- France -- 17e siècle Thèses et écrits académiques | Littérature et morale -- France -- 17e siècle Thèses et écrits académiques | Littérature française, 17e siècle -- Censure Thèses et écrits académiques Subject: lecture méditation roman histoire enseignement curiosité extravagance divertissement cartésianisme augustinisme Port-Royal | lecture méditation roman histoire enseignement curiosité extravagance divertissement cartésianisme augustinisme Port-Royal | lecture méditation roman histoire enseignement curiosité extravagance divertissement cartésianisme augustinisme Port-Royal Online Resources:Click here to access online
Item type Home library Collection Call number Status Date due Barcode Item holds
Non prêtable Documentation en ligne
Ressources électroniques
Littérature comparée Cyberthèses Lyon 2 (Browse shelf (Opens below)) En ligne EL723862
Total holds:

L'impression du document génère 831 p.

Titre provenant de l'écran-titre

690292101:44306279X Accès réservé aux utilisateurs Lyon 2

Bibliogr. p. 613-670. Index

Reproduction de Thèse de doctorat Littérature française Université Lyon 2 2008

Prescriptive discourses on reading multiply during the seventeenth century. The concern aroused by the proliferation of « méchants livres » and the appearance of new audiences whose inaptitude is a subject of lament is reinforced by the cartesian-introduced epistemologic criticism. As catalogues intending to rate the value of books where being set up, taxonomies of good and bad readers are established to prevent misuses. The object of criticism moved on spontaneaously from the book to the reader, whose competence and responsability is questionned, be it sacred reading, scholar reading or entertainment reading. However, many authors exert themselves to lay down the foundations of a reading reform grounded in the necessity to link the knowledge of the work itself and self-knowledge. All the prescriptive discourses converge towards the elaboration of a pattern of meditative reading in which judgment plays an essential role. The practice of reading is likened to the judging faculty as much because of its contribution to the learning of the art of thinking as it enables everyone to set his own life rules. But, if on one hand, the establishment of St. Augustine-inspired hermeneutics puts the accent on the spiritual and religious dimensions, on the other hand the primordial role played by reason and natural enlightenment is emphasized.

Les discours normatifs sur la lecture se multiplient au XVIIe siècle. L'inquiétude suscitée par la prolifération des « méchants livres » et par l’apparition de nouveaux publics dont on déplore l'incompétence est renforcée par la critique épistémologique de la lecture inaugurée par le cartésianisme. En même temps que s'établissent des catalogues qui prétendent décider de la valeur des livres s'élaborent des taxinomies de bons et de mauvais lecteurs qui visent à prévenir toute forme d’abus. La critique des livres se déporte alors spontanément sur celle du lecteur. L’on s’interroge ainsi sur sa compétence et sur sa part de responsabilité, qu’il s’agisse de la lecture sacrée, de la lecture savante ou de la lecture de divertissement. Pourtant, de nombreux auteurs s’efforcent de poser les fondements d’une réformation de la lecture qui procède de la nécessaire articulation de la connaissance de l’œuvre et de la connaissance de soi-même. Tous les discours prescriptifs convergent vers l’édification d’un modèle de lecture méditative où le jugement joue un rôle essentiel. L'exercice de la lecture y est apparenté à la faculté de juger, tant parce qu’il doit participer à l'apprentissage de l’art de penser que parce qu’il doit permettre à chacun d’élaborer ses propres règles de vie. Mais d’un côté, l’on accentue la dimension spirituelle et religieuse en fondant une herméneutique inspirée de saint Augustin, de l’autre est mis en valeur le rôle primordial qu’y jouent la raison et les lumières naturelles.

Les discours normatifs sur la lecture se multiplient au XVIIe siècle. L'inquiétude suscitée par la prolifération des « méchants livres » et par l’apparition de nouveaux publics dont on déplore l'incompétence est renforcée par la critique épistémologique de la lecture inaugurée par le cartésianisme. En même temps que s'établissent des catalogues qui prétendent décider de la valeur des livres s'élaborent des taxinomies de bons et de mauvais lecteurs qui visent à prévenir toute forme d’abus. La critique des livres se déporte alors spontanément sur celle du lecteur. L’on s’interroge ainsi sur sa compétence et sur sa part de responsabilité, qu’il s’agisse de la lecture sacrée, de la lecture savante ou de la lecture de divertissement. Pourtant, de nombreux auteurs s’efforcent de poser les fondements d’une réformation de la lecture qui procède de la nécessaire articulation de la connaissance de l’œuvre et de la connaissance de soi-même. Tous les discours prescriptifs convergent vers l’édification d’un modèle de lecture méditative où le jugement joue un rôle essentiel. L'exercice de la lecture y est apparenté à la faculté de juger, tant parce qu’il doit participer à l'apprentissage de l’art de penser que parce qu’il doit permettre à chacun d’élaborer ses propres règles de vie. Mais d’un côté, l’on accentue la dimension spirituelle et religieuse en fondant une herméneutique inspirée de saint Augustin, de l’autre est mis en valeur le rôle primordial qu’y jouent la raison et les lumières naturelles.

Prescriptive discourses on reading multiply during the seventeenth century. The concern aroused by the proliferation of « méchants livres » and the appearance of new audiences whose inaptitude is a subject of lament is reinforced by the cartesian-introduced epistemologic criticism. As catalogues intending to rate the value of books where being set up, taxonomies of good and bad readers are established to prevent misuses. The object of criticism moved on spontaneaously from the book to the reader, whose competence and responsability is questionned, be it sacred reading, scholar reading or entertainment reading. However, many authors exert themselves to lay down the foundations of a reading reform grounded in the necessity to link the knowledge of the work itself and self-knowledge. All the prescriptive discourses converge towards the elaboration of a pattern of meditative reading in which judgment plays an essential role. The practice of reading is likened to the judging faculty as much because of its contribution to the learning of the art of thinking as it enables everyone to set his own life rules. But, if on one hand, the establishment of St. Augustine-inspired hermeneutics puts the accent on the spiritual and religious dimensions, on the other hand the primordial role played by reason and natural enlightenment is emphasized.

Lyon 2 est membre fondateur de l'Université de Lyon
Université de Lyon

Powered by Koha