Le social à l'épreuve du dégoût / sous la direction de Dominique Memmi, Gilles Raveneau et Emmanuel Taïeb ; préface de Georges Vigarello, Monographie imprimée

Secondary Author: Memmi, Dominique, 1953-...., Directeur de publication;Raveneau, Gilles, Directeur de publication;Taïeb, Emmanuel, 19..-...., enseignant en sciences politiques, Directeur de publication;Vigarello, Georges, 1941-...., PréfacierLanguage: français.Country: France.Publication : Rennes : PUR, DL 2016Description: 1 vol. (216 p.) : ill. ; 24 cmISBN: 978-2-7535-5089-6.Series: Le sens social, 1269-8644Abstract: Etude sur les professionnels confrontés au dégoût, notamment les métiers autours du corps malade et de la mort, avec en arrière-plan la notion de sale boulot développée par le sociologue Everett Hughes. ­Electre 2016; La 4ème de couv. indique :"Corps du malade, du mourant, du mort, du pauvre : au coeur de nos sociétés contemporaines, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment les pompiers, les travailleurs sociaux, les employés des pompes funèbres, les aides-soignantes, les infirmières et médecins se débrouillent-ils avec le "sale boulot" ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, apparemment spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais recèle aussi une dimension sociale : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout s'ils sont jugés socialement inférieurs. Le dégoût traduit une urgence à se "séparer". Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion "mixophobe", le dégoût trace une frontière avec l'Autre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés. Cet ouvrage interroge ce que le dégoût "fait" aux interactions. On y découvre l'opposition radicale entre coulisses et scène, régie par l'autocensure professionnelle, et les mille stratagèmes permettant d'affronter ce qui révulse. Limitation du toucher, port de gants, lavage obsessionnel, embellissement du cadavre et toilettage des mots eux-mêmes, autant de techniques visant à mettre à distance la vie organique... des autres. Révélatrices d'une souffrance spécifique au travail, ces stratégies professionnelles avouent une ambivalence d'autant plus menaçante qu'elle semble de plus en plus indicible. Car secrété par le processus de civilisation, le dégoût est pris dans des interdits sociétaux incitant à le taire. Cela en fait un instrument d'autant plus précieux de lecture du monde social. Cet ouvrage apporte ainsi une contribution importante à l'histoire, à la sociologie et à l'anthropologie des sensibilités.".Bibliography: Notes bibliogr..Subject - Topical Name: Corps humain, Anthropologie | Sociologie du corps | Aversion | Relations personnel médical-patient Aspect social
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Sociologie et démographie 306.461 SOC (Browse shelf (Opens below)) Available 0380012157
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Notes bibliogr.

Etude sur les professionnels confrontés au dégoût, notamment les métiers autours du corps malade et de la mort, avec en arrière-plan la notion de sale boulot développée par le sociologue Everett Hughes. ­Electre 2016

La 4ème de couv. indique :"Corps du malade, du mourant, du mort, du pauvre : au coeur de nos sociétés contemporaines, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment les pompiers, les travailleurs sociaux, les employés des pompes funèbres, les aides-soignantes, les infirmières et médecins se débrouillent-ils avec le "sale boulot" ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, apparemment spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais recèle aussi une dimension sociale : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout s'ils sont jugés socialement inférieurs. Le dégoût traduit une urgence à se "séparer". Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion "mixophobe", le dégoût trace une frontière avec l'Autre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés. Cet ouvrage interroge ce que le dégoût "fait" aux interactions. On y découvre l'opposition radicale entre coulisses et scène, régie par l'autocensure professionnelle, et les mille stratagèmes permettant d'affronter ce qui révulse. Limitation du toucher, port de gants, lavage obsessionnel, embellissement du cadavre et toilettage des mots eux-mêmes, autant de techniques visant à mettre à distance la vie organique... des autres. Révélatrices d'une souffrance spécifique au travail, ces stratégies professionnelles avouent une ambivalence d'autant plus menaçante qu'elle semble de plus en plus indicible. Car secrété par le processus de civilisation, le dégoût est pris dans des interdits sociétaux incitant à le taire. Cela en fait un instrument d'autant plus précieux de lecture du monde social. Cet ouvrage apporte ainsi une contribution importante à l'histoire, à la sociologie et à l'anthropologie des sensibilités."

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