1997LYO20050

Publication autorisée par le jury

Bibliogr. p. 387-390 (113 ref.). Un vol. d'annexes

Thèse de doctorat Sciences de l'éducation Lyon 2 1997

Cette recherche travaille la question de l'amélioration de l'efficacité des apprentissages scolaires. Celle-ci revient à renforcer l'autonomisation du sujet, et l'enjeu consiste à mettre au point un dispositif capable, d'une part, d'impliquer l'élève dans la conduite de ses apprentissages et, d'autre part, de faciliter la rencontre entre ses attentes implicites et les exigences de l'enseignant. La metacognition semble propre à repondre à ce problème. Ce travail cherche donc comment le développement de cette activité mentale peut ameliorer l'autonomisation de l'apprenant dans un dispositif pédagogique souplement différencié. Une premiere investigation compare trois modalités pedagogiques à l'entrée du collège, au niveau de l'articulation entre évaluation, différenciation et métacognition. Cette étude montre que l'organisation de régulations métacognitives et l'instauration de groupes de besoin font progresser le rapport au savoir des élèves vers une meilleure distanciation. Une deuxième enquête suit, au long d'une année, l'évolution de plusieurs élèves, dans un mode pédagogique différencié et coordonné par la métacognition. Cette étude montre que l'organisation des activités scolaires joue sur la manière dont les élèves conçoivent les apprentissages scolaires. Ainsi, cette recherche met en évidence que l'autonomisation est un processus qui se construit, lorsque l'enseignant organise une réflexion sur les démarches d'apprentissage. La derniere partie du travail vise le transfert des résultats. Sur le plan des pratiques, nous décrivons comment les régulations métacognitives peuvent s'intégrer a une organisation pédagogique fondée sur des situations-problèmes. De plus, pour comprendre la portée de la métacognition, nous montrons comment celle-ci complète le modèle de l'équilibration des structures intellectuelles, renforce une conception des apprentissages vus comme le dépassement d'un obstacle cognitif. Enfin, nous vérifions que notre conception permet à l'élève de mieux partager la signification des savoirs scolaires, de s'approprier de plus en plus le contrôle de ses démarches d'apprentissage et de coordonner différents points de vue sur les enjeux de l'ecole. C'est ainsi que l'enseignant peut instituer une régulation métacognitive qui renforce réellement l'autonomisation.

Our purpose is to find out how the development of metacognition can improve autonomisation in students in an individualized workframe. A first investigation, which compares three educational patterns at junior highschool entrance level, shows that organizing metacognitive regulations and streaming students according to their needs improves their relationship to knowledge in that it increases distanciation. A second enquiry follows throughout a year the evolution of several students involved in individualized courses coordinated by metacognition. The study shows that autonomisation is a gradual process. The last part deals with transferring results. As for teaching practice, we describe how metacognitive regulations fit in with teaching based on problem-situations. With the purpose of understanding the scope of metacognition, we show how it reinforces the notion of the learning process seen as overcoming a cognitive obstacle. Lastly we verify that our proposition enables students to share in the meaning of knowledge, to maintain control over their strategies and to bring together various viewpoints on the purpose of education. Thus autonomisation is improved when metacognitive regulation is installed.