Figures du Double et de la métamorphose de E. T. A. Hoffmann à Francis Bacon [Ressource électronique] : tude de sémiologie textuelle / Françoise Guinoiseau ; sous la dir. de Bruno Gelas, Thèse électronique

Main Author: Guinoiseau, Françoise, AuteurSecondary Author: Gelas, Bruno, 1945-...., Directeur de thèseCorporate Author (Secondary): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenanceLanguage: français ; of summary, français ; of summary, anglais ; of title proper, français.Publication : [S.l.] : [s.n.], 1999Abstract: Notre étude s'est proposé de cerner la figure du Double et de sa métamorphose à partir d'un modèle mis en place par E.T.A. Hoffmann au dix-neuvième siècle, modèle qui a rayonné jusqu'au début du vingtième siècle, pour trouver un nouveau souffle avec la lecture qu'en a faite Freud, au travers d'Hoffmann lui-même et d'autres histoires de doubles, comme la Gradiva de Jensen. la problématique de l'intérieur et de l'extérieur semble diffusée dans l'ensemble du corpus fictionnel choisi -entre 1813 et 1855-, et la représentation de ce qui est irreprésentable, l'entre-deux-morts, dans les récits de Hawthorne et d'Achim von Arnim, place le lecteur au centre d'une dépossession et d'une délocalisation qui se nourrissent d'une altérité toujours honnie et toujours recherchée. L'étude de La Fée aux Miettes de Charles Nodier et d'Aurélia de Gérard de Nerval confirme la vacillation de l'identité, perçue dans le Je suis l'autre de Nerval placé face à son portrait. La ressemblance avec le Double fait prévaloir une communication qui n'a pas besoin de la médiation du langage. L'étude conduite parallèlement de la figure du Double au début du cinéma muet fait du dualisme une matrice de montage. De même l'organisation d'un double pôle dans l'espace des tableaux de Francis Bacon installe la figure au milieu d'un jeu de miroirs vides de son image. La musique de Benjamin Britten doublant le récit d'Henry James, Le Tour d'écrou, ouvre un autre espace aux fantômes, avec la circularité dans les reprises et des variations en écho. La reconnaissance par Freud dans la figure du double d'une structure originaire de l'inconscient ranime, au travers de la répétition et de la multiplication, la double réalité que peut percevoir le sujet confondant, comme dans les rêves, espace du dehors et espace du dedans. De fictionnel, on peut dire que le double s'est fait poétique, reflétant plus ou moins mataphoriquement, un monde de virtualités avec un autre espace et un autre temps, dans la circularité.; Our aim is to study the figure of the Double using the model proposed by E.T.A. Hoffmann in the 19th century. This model influenced many authors until the early 20th century when Freud's interpretation of the Double in Hoffmann and other works such as Jensen's Gradiva brought new light to the question. The theme of the inner life and the outer world is widespread in the fictional corpus chosen between 1815 and 1835. The representation of the inexpressible, Lacan's 'entre-deux-morts', in Hawthorne's and von Arnim's stories places the reader at the centre of a dispossession and a delocalisation which are sustained by a relation to the other which is always rejected and always sought after. The study of Nodier's La Fée aux Miettes and Nerval's Aurelia confirms the uncertainty of identity observed in Nerval's 'Je suis l'autre' when the author is placed in front of his own portrait. The ressemblance with the Double imposes a communication which makes the mediation of language unnecessary. The parallel study of the Double in the early years of the cinema shows that duality imposes a particular mode of editing. Similarly the organisation of a dual pole in the space of Francis Bacon's paintings places the figure at the centre of an interplay of mirrors from which the figure's image is absent. Benjamin Britten's music which doubles Henry James's Turn of the Screw opens up a new space for the ghosts with the cycle of keys throught which the opera progresses. When Freud recognises in the Double an inherent structure of the unconscious he gives new free force to the reality perceived by the subject when, as in a dream, he mixes the inner space with the outer space. The double thus moves from the realism of fiction to that of poetry, reflecting with a varying degree of metaphor a world of virtuality in a different space and different time which appear and reappear in a circular fashion..Bibliography: Bibliogr., 158 réf..Thesis: .Subject - Topical Name: Sémiotique et littérature Thèses et écrits académiques | Sémiotique et art Thèses et écrits académiques | Sémiotique -- Philosophie Thèses et écrits académiques Online Resources:Click here to access online
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Bibliogr., 158 réf.

Thèse de doctorat Sciences du langage Lyon 2 1999

Notre étude s'est proposé de cerner la figure du Double et de sa métamorphose à partir d'un modèle mis en place par E.T.A. Hoffmann au dix-neuvième siècle, modèle qui a rayonné jusqu'au début du vingtième siècle, pour trouver un nouveau souffle avec la lecture qu'en a faite Freud, au travers d'Hoffmann lui-même et d'autres histoires de doubles, comme la Gradiva de Jensen. la problématique de l'intérieur et de l'extérieur semble diffusée dans l'ensemble du corpus fictionnel choisi -entre 1813 et 1855-, et la représentation de ce qui est irreprésentable, l'entre-deux-morts, dans les récits de Hawthorne et d'Achim von Arnim, place le lecteur au centre d'une dépossession et d'une délocalisation qui se nourrissent d'une altérité toujours honnie et toujours recherchée. L'étude de La Fée aux Miettes de Charles Nodier et d'Aurélia de Gérard de Nerval confirme la vacillation de l'identité, perçue dans le Je suis l'autre de Nerval placé face à son portrait. La ressemblance avec le Double fait prévaloir une communication qui n'a pas besoin de la médiation du langage. L'étude conduite parallèlement de la figure du Double au début du cinéma muet fait du dualisme une matrice de montage. De même l'organisation d'un double pôle dans l'espace des tableaux de Francis Bacon installe la figure au milieu d'un jeu de miroirs vides de son image. La musique de Benjamin Britten doublant le récit d'Henry James, Le Tour d'écrou, ouvre un autre espace aux fantômes, avec la circularité dans les reprises et des variations en écho. La reconnaissance par Freud dans la figure du double d'une structure originaire de l'inconscient ranime, au travers de la répétition et de la multiplication, la double réalité que peut percevoir le sujet confondant, comme dans les rêves, espace du dehors et espace du dedans. De fictionnel, on peut dire que le double s'est fait poétique, reflétant plus ou moins mataphoriquement, un monde de virtualités avec un autre espace et un autre temps, dans la circularité.

Our aim is to study the figure of the Double using the model proposed by E.T.A. Hoffmann in the 19th century. This model influenced many authors until the early 20th century when Freud's interpretation of the Double in Hoffmann and other works such as Jensen's Gradiva brought new light to the question. The theme of the inner life and the outer world is widespread in the fictional corpus chosen between 1815 and 1835. The representation of the inexpressible, Lacan's 'entre-deux-morts', in Hawthorne's and von Arnim's stories places the reader at the centre of a dispossession and a delocalisation which are sustained by a relation to the other which is always rejected and always sought after. The study of Nodier's La Fée aux Miettes and Nerval's Aurelia confirms the uncertainty of identity observed in Nerval's 'Je suis l'autre' when the author is placed in front of his own portrait. The ressemblance with the Double imposes a communication which makes the mediation of language unnecessary. The parallel study of the Double in the early years of the cinema shows that duality imposes a particular mode of editing. Similarly the organisation of a dual pole in the space of Francis Bacon's paintings places the figure at the centre of an interplay of mirrors from which the figure's image is absent. Benjamin Britten's music which doubles Henry James's Turn of the Screw opens up a new space for the ghosts with the cycle of keys throught which the opera progresses. When Freud recognises in the Double an inherent structure of the unconscious he gives new free force to the reality perceived by the subject when, as in a dream, he mixes the inner space with the outer space. The double thus moves from the realism of fiction to that of poetry, reflecting with a varying degree of metaphor a world of virtuality in a different space and different time which appear and reappear in a circular fashion.

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