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Bibliogr.

Reproduction de Thèse de doctorat Sciences de l'éducation Lyon 2 2005

Nous proposons une analyse de "l'enseignement interactif", c'est-à-dire le plus courant à partir de la "gestion de plans" issue de l'intelligence artificielle. Cette modélisation, nous permet d'interpréter le relatif immobilisme à sa structure même. Il nous semble donc qu'il faille sortir de ce cadre. Nous nous sommes alors tournés vers "la théorie de l'activité humaine", telle qu'elle est formulée par Y. Engeström (Center for Activity Theory and Developmental Work Research , université d'Helsinki), qui intègre les travaux de Vygotski, Leontiev, Luria. L'apprentissage qui est aussi une activité humaine, devrait pouvoir être analysée à partir de critères équivalents, bien qu'une "pédagogie de l'activité" doive aussi définir des concepts qui lui sont propres. Nous proposerons des éléments conceptuels qui situent les conditions de l'apprentissage dans une théorie de l'activité humaine. Le rôle de l'enseignant s'en trouve changé : libéré de la gestion immédiate de sa classe, il pourrait disposer d'une palette d'interventions plus adaptées aux difficultés réelles des élèves. Cette voie nouvelle entre l'action et la réalisation pédagogique peut-elle constituer un nouveau paradigme ? Un paradigme fournit un cadre où pratiques et recherches se situent naturellement. Pour qu'il y ait nouveau paradigme, il faut non seulement que le paradigme dominant se révèle insuffisant, mais qu'un autre paradigme soit proposé. Il faut aussi que ce nouveau paradigme soit accepté. La pédagogie de l'activité nous semble constituer un cadre pouvant accueillir pratique et recherche. Que ce cadre soit accepté est une autre affaire.

We will first offer an analysis, from a basis of "management of plans" stemming from artificial intelligence, of what we call "interactive teaching". This modelling process allows us to interpret the rather unchanging aspect which seems to characterize interactive teaching to be the result from its very structure. Then, we focused our attention on "the theory of activity" as Y. Engerström words it (Center for Activity Theory and Developmental Work Research, Helsinki) which integrates Vygotski's works, as well as those of Leontiev and Luria. From these works a systemic model comes out, what is called "activity". Learning is a human activity. A such it should be possible to analyse it using the same criteria as we would for any other human activity. Furthermore, learning practice has its own specifications which make it impossible to simply and strictly apply the general theory of activity. As a result, a pedagogy of activity can hold only if it defines concepts of its own. In this respect we will offer conceptual elements which state learning practice within a theory of human activity. Such an approach would somehow change the place of the teacher's role : it would set him free from their immediate managing of his class and it would provide him with a range of offer of mediations more in keeping with the true difficulties his students may meet while learning. Could it possibly create a new paradigm? The pedagogy of activity, so it seems, can offer a frame for both practice and research. Whether this frame will be accepted or not is another matter.