Sensations spontanées : soubassements cognitifs et électroencéphalographiques de l'expérience subjective du corps / Sara Salgues ; sous la direction de George Michael et de Gaën Plancher, Thèse électronique
Language: français ; of summary, français ; of summary, anglais.Publication : 2021Dewey: 152Classification: 150Abstract: De récentes études ont dévoilé l’existence d’un phénomène somatosensoriel au repos lorsque l’attention est dirigée sur le corps : la perception spontanée de sensations à la surface de la peau. Ce phénomène intrigue par plusieurs aspects. En effet, la phénoménologie de ces sensations est identique à la perception tactile. Pourtant, rien ne semble les provoquer, puisqu’elles sont ressenties sur le corps immobile et préservé de tout contact externe. Quelle est donc la source de ces signaux ? Comment ces sensations si discrètes arrivent-elles à entrer en conscience ? Et surtout, pourquoi les percevons-nous ? La confrontation à la littérature de la conscience corporelle nous a permis de détecter un manque de connaissance fondamentale : les divers modèles existants conçoivent majoritairement la conscience du corps comme le traitement de signaux physiologiques périphériques, et entretiennent un flou artistique sur les étapes amenant ces signaux à la conscience. Seule la théorie attentionnelle de la conscience corporelle postule l’existence d’un environnement interne de sensations corporelles, dont les traces reflèteraient l’activité de mécanismes somatosensoriels centraux. Ce travail de thèse a ainsi porté de front deux objectifs : mieux comprendre la nature des sensations spontanées, et décrire les mécanismes à l’œuvre dans leur perception. Par ce biais, nous avons ainsi cherché à enrichir les connaissances théoriques fondamentales sur les tenants et aboutissants de la conscience corporelle. Trois axes ont été proposés. Le premier confronte l’origine périphérique et centrale des sensations spontanées, le deuxième s’intéresse au rôle de certains mécanismes cognitifs responsable de l’accès en conscience corporelle, et le troisième approfondit la question des corrélats neuraux des sensations spontanées. Dans ces différents travaux nous avons adopté une approche unique : corréler les caractéristiques de sensations spontanées perçues à un instant T à des traits cognitifs/comportementaux ou électroencéphalographiques (EEG) extraits séparément. Outre l’approche cognitiviste, nous avons donc aussi emprunté à la physiologie et aux neurosciences, afin de diversifier nos mesures et d’apporter des éléments de réponses suffisants à nos interrogations. Les résultats obtenus nous permettent de défendre l’existence d’un phénomène somatosensoriel hallucinatoire chez l’individu lambda, mais nécessaire à la conscience corporelle. Nous montrons également que l’émergence de ce phénomène dépend de mécanismes non- spécifiques au corps : nous spécifions le rôle des processus attentionnels centraux, et apportons pour la première fois des preuves de l’investissement de la mémoire de travail visuospatiale. Nous concluons ce travail en proposant un modèle de la conscience corporelle, intégrant l’ensemble des travaux présentés dans un tout cohérent..Thesis: .Subject - Topical Name: Conscience de soi | Somesthésie Subject - Form: Thèses et écrits académiques Online Resources:Accès au texte intégral | Click here to access onlineItem type | Home library | Collection | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds |
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Non prêtable | Documentation en ligne THELEC | Psychologie | En ligne | NNT2021LYSE2078 |
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Ecole(s) Doctorale(s) : École Doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs (Lyon) (Laboratoire), Université Lumière (Lyon) (établissement opérateur d'inscription), Laboratoire d'étude des mécanismes cognitifs (Laboratoire)
Autre(s) contribution(s) : Céline Borg (Président du jury) ; Marco Sperduti (Membre(s) du jury) ; Véronique Quaglino, Gilles Lafargue (Rapporteur(s))
Thèse de doctorat Psychologie cognitive Lyon 2021
De récentes études ont dévoilé l’existence d’un phénomène somatosensoriel au repos lorsque l’attention est dirigée sur le corps : la perception spontanée de sensations à la surface de la peau. Ce phénomène intrigue par plusieurs aspects. En effet, la phénoménologie de ces sensations est identique à la perception tactile. Pourtant, rien ne semble les provoquer, puisqu’elles sont ressenties sur le corps immobile et préservé de tout contact externe. Quelle est donc la source de ces signaux ? Comment ces sensations si discrètes arrivent-elles à entrer en conscience ? Et surtout, pourquoi les percevons-nous ? La confrontation à la littérature de la conscience corporelle nous a permis de détecter un manque de connaissance fondamentale : les divers modèles existants conçoivent majoritairement la conscience du corps comme le traitement de signaux physiologiques périphériques, et entretiennent un flou artistique sur les étapes amenant ces signaux à la conscience. Seule la théorie attentionnelle de la conscience corporelle postule l’existence d’un environnement interne de sensations corporelles, dont les traces reflèteraient l’activité de mécanismes somatosensoriels centraux. Ce travail de thèse a ainsi porté de front deux objectifs : mieux comprendre la nature des sensations spontanées, et décrire les mécanismes à l’œuvre dans leur perception. Par ce biais, nous avons ainsi cherché à enrichir les connaissances théoriques fondamentales sur les tenants et aboutissants de la conscience corporelle. Trois axes ont été proposés. Le premier confronte l’origine périphérique et centrale des sensations spontanées, le deuxième s’intéresse au rôle de certains mécanismes cognitifs responsable de l’accès en conscience corporelle, et le troisième approfondit la question des corrélats neuraux des sensations spontanées. Dans ces différents travaux nous avons adopté une approche unique : corréler les caractéristiques de sensations spontanées perçues à un instant T à des traits cognitifs/comportementaux ou électroencéphalographiques (EEG) extraits séparément. Outre l’approche cognitiviste, nous avons donc aussi emprunté à la physiologie et aux neurosciences, afin de diversifier nos mesures et d’apporter des éléments de réponses suffisants à nos interrogations. Les résultats obtenus nous permettent de défendre l’existence d’un phénomène somatosensoriel hallucinatoire chez l’individu lambda, mais nécessaire à la conscience corporelle. Nous montrons également que l’émergence de ce phénomène dépend de mécanismes non- spécifiques au corps : nous spécifions le rôle des processus attentionnels centraux, et apportons pour la première fois des preuves de l’investissement de la mémoire de travail visuospatiale. Nous concluons ce travail en proposant un modèle de la conscience corporelle, intégrant l’ensemble des travaux présentés dans un tout cohérent.
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