L'instant d'apprendre : étude sur la fonction subjective des difficultés d'apprentissage dans le cadre scolaire / Emmanuelle Plantevin Yanni ; sous la dir. de Philippe Meirieu, Thèse imprimée

Main Author: Plantevin-Yanni, Emmanuelle, AuteurCoauthor: Meirieu, Philippe, 1949-...., Directeur de thèseCorporate Author (Coauthor): Université Lumière, Lyon, Organisme de soutenanceLanguage: français ; of summary, français.Country: France.Publication : [S.l.] : [s.n.], 2000Description: 1 vol. (297 p.) ; 30 cmClassification: 0544 ; 370Abstract: "Nous faisons le constat qu'aujourd'hui encore, l'échec scolaire est pensé en termes de défaillance, de manque. L'individu est en échec par défaut d'intelligence, par manque de volonté ou par inhibition intellectuelle. Pour reprendre les termes de Mireille Cifali, l'enfant en échec est "épinglé en négatif: il ne sait pas, ne peut, n'arrive pas". Cela "entraîne une volonté de transformer, redresser, d'extirper, de remplacer l'insuffisance par la qualité". Nous souhaiterions ici, interroger ce que nous préférons appeler comme Sara Pain, "le non-apprendre", d'un point de vue dynamique, c'est à dire comme un processus qui s'originerait dans l'instant d'apprendre et qui réorganiserait la pensée cognitive afin de préserver l'intégrité du sujet. Nous faisons donc l'hypothèse, que l'échec scolaire serait dû, non pas à un problème de compréhension, mais à un excès de sens accordé aux objets de connaissances, qui interviendrait dans l'instant même de l'apprendre, provoquant chez l'élève un conflit psychique, entre la résonance interne et la réalité extérieure, entre sa propre histoire et la connaissance sur le monde, entre son désir de sujet et ses besoins d'élève. L'élève en échec sortirait de ce chaos psychique, en intégrant dans sa compréhension et dans sa réponse, sa propre résonance interne, modifiant ainsi de manière originale, la connaissance consensuelle proposée par l'enseignant. Cette transformation rendant inutilisable son raisonnement d'un point de vue scolaire, mais lui permettant de maintenir son intégrité psychique en rétablissant une forme de continuité entre l'interne et l'externe. Nous pouvons en déduire, que pour dégager l'élève de ce mode d'organisation, il pourrait être utile de l'aider à construire, dans cet instant confus que représente l'instant d'apprendre, un espace transitionnel, qui lui permettrait de prendre conscience de ses pensées et de ses intérêts contradictoires, afin qu'il puisse dissocier ce qui relève de sa résonnance interne et de son désir, de ce qui appartient à la connaissance consensuelle et qui répond à son besoin d'être au monde. Pour développer ces hypothèses, nous nous appuierons sur des témoignages d'enseignants, des échanges pédagogiques avec des élèves en situation d'apprentissage, et des contenus d'entretiens avec des élèves en difficultés scolaires. ".Bibliography: 130 ref..Thesis: .Subject - Topical Name: Échec scolaire | Psychologie de l'éducation | Troubles de l'apprentissage Subject - Form: Thèses et écrits académiques Subject: SCIENCES DE L'EDUCATION : PSYCHOLOGIE DE L'EDUCATION | APPRENTISSAGE (TROUBLES DE L') | ECHEC SCOLAIRE | PSYCHOLOGIE DE L'EDUCATION
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130 ref.

Thèse de doctorat Sciences de l'éducation Lyon 2 2000

"Nous faisons le constat qu'aujourd'hui encore, l'échec scolaire est pensé en termes de défaillance, de manque. L'individu est en échec par défaut d'intelligence, par manque de volonté ou par inhibition intellectuelle. Pour reprendre les termes de Mireille Cifali, l'enfant en échec est "épinglé en négatif: il ne sait pas, ne peut, n'arrive pas". Cela "entraîne une volonté de transformer, redresser, d'extirper, de remplacer l'insuffisance par la qualité". Nous souhaiterions ici, interroger ce que nous préférons appeler comme Sara Pain, "le non-apprendre", d'un point de vue dynamique, c'est à dire comme un processus qui s'originerait dans l'instant d'apprendre et qui réorganiserait la pensée cognitive afin de préserver l'intégrité du sujet. Nous faisons donc l'hypothèse, que l'échec scolaire serait dû, non pas à un problème de compréhension, mais à un excès de sens accordé aux objets de connaissances, qui interviendrait dans l'instant même de l'apprendre, provoquant chez l'élève un conflit psychique, entre la résonance interne et la réalité extérieure, entre sa propre histoire et la connaissance sur le monde, entre son désir de sujet et ses besoins d'élève. L'élève en échec sortirait de ce chaos psychique, en intégrant dans sa compréhension et dans sa réponse, sa propre résonance interne, modifiant ainsi de manière originale, la connaissance consensuelle proposée par l'enseignant. Cette transformation rendant inutilisable son raisonnement d'un point de vue scolaire, mais lui permettant de maintenir son intégrité psychique en rétablissant une forme de continuité entre l'interne et l'externe. Nous pouvons en déduire, que pour dégager l'élève de ce mode d'organisation, il pourrait être utile de l'aider à construire, dans cet instant confus que représente l'instant d'apprendre, un espace transitionnel, qui lui permettrait de prendre conscience de ses pensées et de ses intérêts contradictoires, afin qu'il puisse dissocier ce qui relève de sa résonnance interne et de son désir, de ce qui appartient à la connaissance consensuelle et qui répond à son besoin d'être au monde. Pour développer ces hypothèses, nous nous appuierons sur des témoignages d'enseignants, des échanges pédagogiques avec des élèves en situation d'apprentissage, et des contenus d'entretiens avec des élèves en difficultés scolaires. "

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