, AudiovisuelL'esclave au Louvre : une humanité invisible : visite guidée : "Le radeau de la méduse" de Géricault / Marcus Rediker, conférencier ; Françoise Vergès, introduction
Language: anglais.Publication : [Lieu de publication inconnu] : Canal U : Fondation Maison des sciences de l'hommeDescription: 1 vidéo en ligne (31 min) : coul., sonoreAbstract: Dans le cadre des visites guidées « L’Esclave au Louvre : une humanité invisible » imaginées par Françoise Vergès, l’historien Marcus Rediker commentera Le Radeau de la méduse, de Géricault. Loin de rechercher une illustration de l’esclavage, ces visites (dont les premières éditions ont eu lieu en 2012 et 2013) ont pour but de mettre en lumière les liens entre esthétique, arts de vivre et de consommer et les mondes de l'esclavage colonial. Le Louvre rassemble une des plus impressionnantes collections de peinture européenne entre deux dates 1793 –date de la première abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, à Saint-Domingue- et 1848 –date de la seconde et définitive abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Entre ces deux dates, marquantes dans l’histoire de l’esclavage colonial, traite et esclavage rapportent à l’Europe de grandes richesses et font connaître des produits qui font bientôt partie du quotidien : sucre, tabac, café, chocolat, coton, bois précieux… Il s’agit de voir commet ces objets, produits par des esclaves, s’insinuent dans la peinture et deviennent des objets de représentation sociale, culturelle et de genre. Dans ce corpus, Le Radeau de la méduse occupe une place particulière. Réalisé entre 1818 et 1819, le tableau faisait référence au naufrage de La Méduse, frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Les survivants firent le récit d’un radeau emportant 150 hommes vers une odyssée qui dura 13 jours et n’épargna que 10 vies où règlements de comptes et cannibalisme s’ajoutèrent à la détresse. Mais Le Radeau de la méduse fut aussi contemporain de la traite illégale de l’esclavage qui n’était toujours pas aboli dans les colonies françaises. En mettant en scène des hommes noirs parmi les naufragés, Géricault interrogeait des codes de représentation. Marcus Rediker, auteur de nombreux ouvrages sur l’esclavage dont Les Révoltés de l’Amistad (2015), commentera le tableau après une introduction des visites par Françoise Vergès..Bibliography: Conférence téléchargeable en vidéo mp4 (212 Mo) et en audio mp3 (29 Mo) (onglet Téléchargements).Subject - Author/Title: Géricault, Théodore (1791-1824), Le radeau de la Méduse Subject - Topical Name: Esclaves Dans l'art Online Resources:Click here to access onlineItem type | Home library | Collection | Call number | Status | Date due | Barcode | Item holds |
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Non prêtable | Documentation en ligne Ressources électroniques | Histoire | Canal U (Browse shelf (Opens below)) | En ligne | EL640604 |
Conférence prononcée le 4 novembre 2016, Musée du Louvre
Vidéo disponible sur le site Canal U
Vidéo en accès libre
Conférence téléchargeable en vidéo mp4 (212 Mo) et en audio mp3 (29 Mo) (onglet Téléchargements)
Dans le cadre des visites guidées « L’Esclave au Louvre : une humanité invisible » imaginées par Françoise Vergès, l’historien Marcus Rediker commentera Le Radeau de la méduse, de Géricault.
Loin de rechercher une illustration de l’esclavage, ces visites (dont les premières éditions ont eu lieu en 2012 et 2013) ont pour but de mettre en lumière les liens entre esthétique, arts de vivre et de consommer et les mondes de l'esclavage colonial. Le Louvre rassemble une des plus impressionnantes collections de peinture européenne entre deux dates 1793 –date de la première abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, à Saint-Domingue- et 1848 –date de la seconde et définitive abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Entre ces deux dates, marquantes dans l’histoire de l’esclavage colonial, traite et esclavage rapportent à l’Europe de grandes richesses et font connaître des produits qui font bientôt partie du quotidien : sucre, tabac, café, chocolat, coton, bois précieux… Il s’agit de voir commet ces objets, produits par des esclaves, s’insinuent dans la peinture et deviennent des objets de représentation sociale, culturelle et de genre.
Dans ce corpus, Le Radeau de la méduse occupe une place particulière. Réalisé entre 1818 et 1819, le tableau faisait référence au naufrage de La Méduse, frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Les survivants firent le récit d’un radeau emportant 150 hommes vers une odyssée qui dura 13 jours et n’épargna que 10 vies où règlements de comptes et cannibalisme s’ajoutèrent à la détresse. Mais Le Radeau de la méduse fut aussi contemporain de la traite illégale de l’esclavage qui n’était toujours pas aboli dans les colonies françaises. En mettant en scène des hommes noirs parmi les naufragés, Géricault interrogeait des codes de représentation.
Marcus Rediker, auteur de nombreux ouvrages sur l’esclavage dont Les Révoltés de l’Amistad (2015), commentera le tableau après une introduction des visites par Françoise Vergès.