Thèse soutenue en co-tutelle

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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)

Partenaire(s) de recherche : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) (Equipe de recherche), Université Lumière (Lyon ; 1969-....) (établissement opérateur d'inscription)

Autre(s) contribution(s) : Monica Martinat (Président du jury) ; Elisa Novi Chavarria, Antonella Romano, Maria Pia Donato, David Gentilcore, Vincenzo Lavenia (Membre(s) du jury) ; Marina Garbelotti, Rafael Mandressi (Rapporteur(s))

Thèse de doctorat Histoire Lyon 2022

Thèse de doctorat Histoire Università degli studi (Bologne, Italie) 2022

Comment s'articule la relation des prêtres catholiques avec la médecine et l’assistance pendant les premiers siècles de la modernité ? Quelles significations, sur le plan historique et historiographique, peut-on attribuer au concept de « soin » ? Quels enjeux peuvent être abordés en contextualisant la question au sein d'une famille religieuse ? Voilà les principales questions auxquelles tente de répondre la thèse, qui se concentre sur une communauté, la Congrégation de l'Oratoire, dans un contexte spatial, politique et religieux spécifique (la ville de Rome) durant un siècle et demi environ, de la fondation de la Congrégation, vers les années 1550, par Filippo Neri (1515-1595), à la fin du 17e siècle. Examinées selon différentes perspectives historiographiques et méthodologiques, les questions abordées croisent la vie quotidienne, sociale, religieuse, politique et culturelle de cette communauté et le concept de soin, à entendre au sens large, essentiellement comme assistance, thérapie et savoir médical.La première partie analyse l’implication des Oratoriens dans le système caritatif urbain, en soulignant leur contribution au développement et à l’administration d’une série d’hôpitaux, mais aussi l’engagement pratique dans le soin spirituel et corporel des malades. La deuxième partie se concentre sur les professionnels de la santé qui fréquentaient l’Oratoire, en inscrivant leur relation avec les pères dans le cadre d’un réseau plus large de connexions sociales et politiques dans la Rome pontificale. En outre, en relevant les spécificités des apothicaires, des barbiers, des chirurgiens et des médecins, on considère leur implication dans la vie religieuse de la communauté et la mise en valeur de leur savoir, notamment dans les domaines de l’histoire et de l’anatomie. La troisième partie étudie la relation complexe des prêtres avec leur propre corps et avec la santé. On étudie l’importance de l’examen des conditions sanitaires pour l’acceptation de nouveaux membres et les liens entre esthétique, identité sociale et médecine, mais on prend en compte également la fonction ambiguë de la nourriture – considérée comme un instrument d’expiation autant qu’un outil de soin – et le fonctionnement concret de l’organisation médicale de la maison oratorienne. En outre, on souligne la circulation des connaissances médicales à l’intérieur de la communauté, en analysant le rôle de la bibliothèque, la collecte et l’échange de recettes médicales et l’importance de la boutique d’apothicaire communautaire, mais on concentre aussi sur les voyages thérapeutiques et la pratique du thermalisme. La dernière partie est centrée sur la peste romaine de 1656-57, et relève la façon dont la Congrégation a affronté le début et le développement de l’épidémie, soit dans leur maison que dans la ville, pour souligner l’équilibre fragile et instable que les Oratoriens ont défini entre charité et protection de la santé.

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Thèse soumise à l'embargo de l'auteur jusqu'au 11 mai 2025