Le texte et ses images. Histoire des Travailleurs de la mer. 1859-1918 [Texte imprimé] / Delphine Gleizes ; sous la dir. de Guy Rosa, Thèse imprimée

Main Author: Gleizes, Delphine, 1969-....Secondary Author: Rosa, Guy, 1945-....Corporate Author (Secondary): Université Paris Diderot - Paris 7Language: français ; of summary, français.Country: France.Publication : [S.l.] : [s.n.], 1999Description: 3 vol. (932 p.) : ill. ; 30 cmClassification: 1845Abstract: Faire l'histoire d'un livre implique l'étude de sa genèse mais aussi celle de sa réception et de ses adaptations. dans le cas des Travailleurs de la mer, cette étude génétique et historique passe par le recensement et l'analyse des images qui accompagnent la création et la diffusion du texte. La genèse hugolienne intègre l'utilisation du dessin sous diverses formes : dès 1859 dans les carnets de voyage, puis en 1864 dans les carnets de travail, et enfin dans le manuscrit définitif de 1865 qui offre en regard du texte des lavis et des marines. Cette confrontation de l'image et de l'écriture incite a considérer les processus de création a l'oeuvre chez Victor Hugo. On pourrait alors envisager la genèse comme la mise en ordre progressive d'un chaos originel, mise en ordre toutefois sans cesse remise en question par les sollicitations du hasard (jeux sur la tache, role de la digression, caractere << indiciel >> de l'image, enregistrement d'anecdotes et de conversations, etc.). Au-delà de la création de l'oeuvre, sa diffusion soulève des problèmes connexes mais spécifiques, perceptibles aussi bien dans la presse de l'époque que dans les différentes éditions illustrées : en 1869 (dessins de F. Chifflart), en 1876 (dessins de D. Vierge), en 1882 (édition Hugues). l'enquête, poursuivie jusqu'en 1918 avec le film muet d'A. Antoine, révèle la difficulté du passage du roman à l'expression visuelle, envisagé par Hugo en termes de <<traduction>> et de recherche d'<< équivalences >>, renouant avec le débat de l'ut pictura poesis. Les contraintes de cette traduction (formation des illustrateurs, techniques de gravure et d'édition, contraintes du cinéma muet) n'enrichissent-elles pas, plus qu'elles ne l'appauvrissent, le texte originel ? C'est que l'initiative de l'interprétation revient en définitive au lecteur (au spectateur) qui rejoint, par ses divers modes d'appropriation de l'oeuvre, la liberté erratique qui avait presidé à sa création..Bibliography: Bibliogr. p.[578]-610. Index. 500 ref..Thesis: .Subject - Personal Name: Hugo, Victor, 1802-1885 Thèses et écrits académiques Subject - Author/Title: Hugo, Victor (1802-1885) Subject - Topical Name: Littérature française, 19e siècle -- Illustrations, images, etc., Interprétation Thèses et écrits académiques
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Publication autorisée par le jury

Bibliogr. p.[578]-610. Index. 500 ref.

Thèse de doctorat Littérature française Paris 7 1999

Faire l'histoire d'un livre implique l'étude de sa genèse mais aussi celle de sa réception et de ses adaptations. dans le cas des Travailleurs de la mer, cette étude génétique et historique passe par le recensement et l'analyse des images qui accompagnent la création et la diffusion du texte. La genèse hugolienne intègre l'utilisation du dessin sous diverses formes : dès 1859 dans les carnets de voyage, puis en 1864 dans les carnets de travail, et enfin dans le manuscrit définitif de 1865 qui offre en regard du texte des lavis et des marines. Cette confrontation de l'image et de l'écriture incite a considérer les processus de création a l'oeuvre chez Victor Hugo. On pourrait alors envisager la genèse comme la mise en ordre progressive d'un chaos originel, mise en ordre toutefois sans cesse remise en question par les sollicitations du hasard (jeux sur la tache, role de la digression, caractere << indiciel >> de l'image, enregistrement d'anecdotes et de conversations, etc.). Au-delà de la création de l'oeuvre, sa diffusion soulève des problèmes connexes mais spécifiques, perceptibles aussi bien dans la presse de l'époque que dans les différentes éditions illustrées : en 1869 (dessins de F. Chifflart), en 1876 (dessins de D. Vierge), en 1882 (édition Hugues). l'enquête, poursuivie jusqu'en 1918 avec le film muet d'A. Antoine, révèle la difficulté du passage du roman à l'expression visuelle, envisagé par Hugo en termes de <<traduction>> et de recherche d'<< équivalences >>, renouant avec le débat de l'ut pictura poesis. Les contraintes de cette traduction (formation des illustrateurs, techniques de gravure et d'édition, contraintes du cinéma muet) n'enrichissent-elles pas, plus qu'elles ne l'appauvrissent, le texte originel ? C'est que l'initiative de l'interprétation revient en définitive au lecteur (au spectateur) qui rejoint, par ses divers modes d'appropriation de l'oeuvre, la liberté erratique qui avait presidé à sa création.

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