Voisins, voisines et voisinage à la fin du XVIIIème siècle [Ressource électronique] : le cas lyonnais (1776-1790) / MArc Vacher ; sous la dir. de Françoise Bayard, Thèse électronique

Main Author: Vacher, MarcSecondary Author: Bayard, Françoise, 1942-....Corporate Author (Secondary): Université Lumière, LyonLanguage: français.Country: France.Publication : Lyon : Université Lumière Lyon 2, 2002Abstract: Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle à Lyon comme dans les autres villes du royaume, le voisin devient l'objet d'un débat et son statut est âprement discuté : quelle place faut-il lui accorder dans l'économie des relations quotidiennes ? Comment limiter son intrusion sans briser les solidarités traditionnelles, indispensables à la survie de chacun ? Plus généralement de quelle manière peut-on concilier l'aspiration à une existence à la fois plus intime et plus individuelle et les nécessités d'une vie sociale, encore fortement marquée par les anciennes pratiques collectives ? Toutes ces questions se posent de façon récurrente alors que partout s'affiche la volonté de redéfinir les notions de "public" et de "particulier" et que de nombreux indices montrent que la "civilisation des moeurs", à l'oeuvre depuis le début de l'ère moderne, a gagné du terrain. Or, dans cet effort d'acculturation, le voisinage occupe une place à part : dépositaire d'une longue tradition communautaire, il s'arroge toujours un droit de regard sur la conduite de chacun et se montre méfiant à l'égard des intrusions extérieures. De sorte que la société des voisins devient le lieu où se cristallisent les résistances et les oppositions au "processus de civilisation".Derrière l'analyse des comportements et la prégnance du voisinage, c'est toute la question de la diffusion des normes de civilité qui est posée. Les progrès enregistrés sont-ils parvenus à modifier les comportements anciens qui interdisaient toute intimité véritable ? Comment les Lyonnais vivent-ils, à la fin de l'Ancien Régime, l'opposition public/privé ? L'antagonisme entre les catégories socioprofessionnelles se traduit-il par la construction de deux modèles culturels opposés, l'un traditionnel et populaire, l'autre "éclairé" et élitiste ? Autant de questions auxquelles le présent travail se propose d'apporter quelques réponses.; In Lyon, as in other towns in the kingdom during the end half of the 18th century, the notion of the word "neighbour" became an object of debate, its status being fiercely discussed. What was its role in the relationships? How could one limit its intrusion without destroying traditional interdependence which was necessary to the survival of each individual? And more generally speaking, how could one conciliate the hope of a more private and personal existence with the necessities of life in society, still strongly influenced by long-standing practices? These questions were asked again and again even as the desire to redefine the notions of "public" life vs "the individual" was plain. And yet, in this outlay of acculturation, the neighbourhood had different role. Following a long tradition, the community assumed the right to look into each individual's behaviors and kept a careful watch on any inceming intrusions. Because of this, the neighberhood became the place where resistance and opposition towards the "process of civilization" crystalized.Behind this analysis of neighbourhood's behavior, remains the question of how the norms of civilization were diffused. Was the noted progess able to modify long-rooted behavior which forbade intimacy? How did the inhabitants of Lyon at the end of the Old Regime deal with the battle between "public" and "private" life? Did the antagonism between different professions cause the formation of two contrasting cultural models, one being traditional, the other enlightened and elitist? These are some of the questions that this study will attempt to answer..Bibliography: Bibliogr..Thesis: .Subject - Topical Name: Bon voisinage -- 18e siècle Thèses et écrits académiques | Voisinage (droit) -- 18e siècle Thèses et écrits académiques | Solidarité -- 18e siècle Thèses et écrits académiques Online Resources:Click here to access online
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Reproduction de Thèse de doctorat Histoire Lyon 2 2002

Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle à Lyon comme dans les autres villes du royaume, le voisin devient l'objet d'un débat et son statut est âprement discuté : quelle place faut-il lui accorder dans l'économie des relations quotidiennes ? Comment limiter son intrusion sans briser les solidarités traditionnelles, indispensables à la survie de chacun ? Plus généralement de quelle manière peut-on concilier l'aspiration à une existence à la fois plus intime et plus individuelle et les nécessités d'une vie sociale, encore fortement marquée par les anciennes pratiques collectives ? Toutes ces questions se posent de façon récurrente alors que partout s'affiche la volonté de redéfinir les notions de "public" et de "particulier" et que de nombreux indices montrent que la "civilisation des moeurs", à l'oeuvre depuis le début de l'ère moderne, a gagné du terrain. Or, dans cet effort d'acculturation, le voisinage occupe une place à part : dépositaire d'une longue tradition communautaire, il s'arroge toujours un droit de regard sur la conduite de chacun et se montre méfiant à l'égard des intrusions extérieures. De sorte que la société des voisins devient le lieu où se cristallisent les résistances et les oppositions au "processus de civilisation".Derrière l'analyse des comportements et la prégnance du voisinage, c'est toute la question de la diffusion des normes de civilité qui est posée. Les progrès enregistrés sont-ils parvenus à modifier les comportements anciens qui interdisaient toute intimité véritable ? Comment les Lyonnais vivent-ils, à la fin de l'Ancien Régime, l'opposition public/privé ? L'antagonisme entre les catégories socioprofessionnelles se traduit-il par la construction de deux modèles culturels opposés, l'un traditionnel et populaire, l'autre "éclairé" et élitiste ? Autant de questions auxquelles le présent travail se propose d'apporter quelques réponses.

In Lyon, as in other towns in the kingdom during the end half of the 18th century, the notion of the word "neighbour" became an object of debate, its status being fiercely discussed. What was its role in the relationships? How could one limit its intrusion without destroying traditional interdependence which was necessary to the survival of each individual? And more generally speaking, how could one conciliate the hope of a more private and personal existence with the necessities of life in society, still strongly influenced by long-standing practices? These questions were asked again and again even as the desire to redefine the notions of "public" life vs "the individual" was plain. And yet, in this outlay of acculturation, the neighbourhood had different role. Following a long tradition, the community assumed the right to look into each individual's behaviors and kept a careful watch on any inceming intrusions. Because of this, the neighberhood became the place where resistance and opposition towards the "process of civilization" crystalized.Behind this analysis of neighbourhood's behavior, remains the question of how the norms of civilization were diffused. Was the noted progess able to modify long-rooted behavior which forbade intimacy? How did the inhabitants of Lyon at the end of the Old Regime deal with the battle between "public" and "private" life? Did the antagonism between different professions cause the formation of two contrasting cultural models, one being traditional, the other enlightened and elitist? These are some of the questions that this study will attempt to answer.

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