Thèse d'État études anglaises Lyon 2 1987

Après avoir considéré la vie de l'auteur irlandais Flann O'Brien, pseudonyme de Brian O'nolan (1911-1966) dans son milieu familial, dans les fermentations intellectuelles de la vie universitaire, puis dans les tensions de sa double carrière de fonctionnaire et d'écrivain, cette thèse analyse le contenu de l'oeuvre, qui se compose de romans, de pièces de théâtre, d'essais, de nouvelles, et de chroniques journalistiques répertoriées dans un appendice bibliographique. Si le premier roman publié, "At swim-two-birds" (1939), est une métafiction réfléchissant de multiples formes littéraires dans une structure polyphonique, l'unité et la forme de l'ensemble de l'oeuvre d'O'Brien tiennent surtout à la constance d'une hésitation de l'humeur entre les jeux populaires, menant parfois au grotesque, et un rire grinçant, souvent issu du grotesque et éveillant le sens de l'absurde, auquel l'atmosphère carnavalesque et l'ivresse linguistique sont une réponse qui elle-même n'échappe pas à la critique. O'Brien exprime dans son oeuvre une angoisse moderne et des rites primitifs de défoulement, rapprochant celtisme et modernité.

After presenting the life of the Irish writer Flann O'Brien, pseudonym of Brian O'Nolan (1911-1966), in his family background, in the intellectual effervescence of his university days, then in the tensions of his dual career as a civil servant and writer, this thesis analyses the contents of the work, consisting of novels, plays, essays and shortstories and newspaper columns which are listed and dated in a bibliographical appendix. If O'Brien's first novel, "At swim-two-birds" (1939), is a metafiction reflecting multiple literary forms in a polyphonic structure, the unity and force of the whole of o'brien's work is mostly due to the permanence of a hesitation of his humour between popular games, leading to the grotesque and awakening the sense of the absurd, to which the atmosphere of carnival and the inebriation of thelanguage are responses, themselves subjected to O'Brien's criticism. O'Brien expresses a modern form of anxiety and primitive rites of liberation linking celticism and modernity.

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